La vision d’Emmanuel Macron pour les relations entre la France et ses ex-colonies dont les pays de l’Afrique francophone, en particulier la Côte d’Ivoire, est en porte-à-faux avec la rupture qu’il avait annoncée. C’est ce qu’affirme le parti de Mamadou Koulibaly dans un document publié sur son site.
«Je sais la renaissance et le rayonnement de la Côte d’Ivoire. Renforçons nos partenariats dans la continuité de l’histoire qui nous unit», dixit le président français Emmanuel Macron, commentant sur Twitter l’audience qu’il a accordée au président ivoirien Alassane Dramane Ouattara.
On croirait entendre De Gaulle, Pompidou, Giscard ou Mitterrand parler à Houphouët-Boigny; ou bien Chirac s’adresser à Bedié; ou Sarkozy parler à Gbagbo; ou encore Hollande s’adresser à Ouattara.
Pourtant, quand Macron a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel, les présidents russe Poutine et américain Trump, ou la première ministre britannique Theresa May, il n’a pas été question de ce type de continuité, mais plutôt de renouveau, de modernisation, d’évolution, de nouvelle donne etc.
Il a prôné la rupture pour se faire élire en France, mais impose la continuité aux colonies d’Afrique.
Ce cercle vicieux continuera tant que les populations africaines accepteront avec fatalisme, désintérêt et dérision de se laisser diriger par des « élites » qui considèrent que leur pouvoir leur vient de Paris, et non de leur peuple, et qui pratiquent avec célérité la déférence à l’Elysée et la violence à l’intérieur de leurs frontières.
Alors, que vive la renaissance des mutineries et le rayonnement de la dette et des détournements, ainsi que l’histoire qui nous unit: la Françafrique!
On a les dirigeants que l’on mérite.
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