Jean-Louis Billon sera–t-il candidat à la candidature du PDCI ? L’un des sérieux présidentiables du parti d’Henri Konan Bédié était à Grand-Bassam, à l’occasion de la cérémonie de remise de timbres à 400 personnes, organisée par le mouvement : « Je suis pour Jean-Louis Billon ». C’était le lundi 1er juin 2020.
« Honorables chefs traditionnels, Mme Obré Gilberte, chers amis les honorables députés du PDCI-RDA, Isaac Adi et Marius Konan Koffi, chers amis des différents mouvements, honorables invités, chers récipiendaires des timbres pour l’identification, Permettez-moi tout d’abord, de vous remercier du soutien que vous nous apportez à moi-même et à mon parti. Merci à tous.
Vous savez que 2020 comporte des enjeux importants. Malheureusement, les Ivoiriens ne sont pas identifiés. Il y a plus de 10 ans de cela, nous avons produit des cartes d’identité pour des Ivoiriens majeurs de l’époque.
Il a fallu attendre 10 ans pour voir à nouveau les cartes d’identité produites, alors que dans tous les pays du monde, tous les jours, tous les mois, toutes les semaines, toute l’année, vous pouvez, quand vous voulez, aller faire votre carte d’identité. Je ne vous parle pas de réinventer l’eau chaude ou bien d’isoler l’atome, je vous parle d’un simple papier.
Et en Côte d’Ivoire, pour faire un simple papier, eh bien, il faut attendre 10 ans. Les gens naissent, les gens vivent, les gens meurent sans avoir eu de carte d’identité. Alors que nous aspirons à devenir un pays dit émergent, un pays développé. Et une simple carte d’identité ressemble à une sorcellerie qui n’est pas donnée à tous.
C’est là une première grande défaillance qui vous montre combien les choses doivent changer.
Mais pour que les choses changent, il faut donner sa voix, pour que les choses changent, il faut manifester ce changement, pour que les choses changent, il faut que vous soyez identifiés. Il faut que vous ayez une carte d’identité. Que vous soyez inscrits sur les listes électorales, que vous ayez votre carte d’électeur.
Aujourd’hui, sans avoir besoin de faire de sondages, nous savons que les Ivoiriens, dans leur très grande majorité, aspirent à un changement profond.
Ce changement peut intervenir au soir du 31 octobre 2020. Et pour cela, il faut que vous votiez, soyez en règle. Aujourd’hui, vous êtes 200 à payer votre timbre pour pouvoir avoir votre carte d’identité. Mais, il y a presque 4 millions d’Ivoiriens qui doivent, aujourd’hui, avoir une nouvelle carte d’identité.
Il faut qu’ils se fassent identifier, il faut faire ce sacrifice qui va coûter 5000 f mais qui va engendrer un changement profond. Considérons que ces 5000 f sont un investissement. Voyez-vous, je fais partie d’une équipe. L’équipe du PDCI-RDA. Au PDCI, ce vieux parti qui est le plus vieux parti d’Afrique, après l’ANC ; il y en a qui ont voulu qu’il disparaisse.
Nous nous sommes levés pour dire non ! Nous tenons à notre parti parce que les fondements de la Côte d’Ivoire ont été posés par ce parti. On nous a dit : non, nous allons faire un grand parti unifié.
Ce parti unifié existe déjà, il s’appelle : le Pdci-Rda. Que ceux qui sont partis reviennent au PDCI et le parti est unifié. Nous avons accepté et nous acceptons l’opposition. Notre opposition traditionnelle, c’est la gauche, c’est le FPI. Je ne veux pas voir disparaître le FPI, non plus. Il fait partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Et dans tous les pays du monde, vous avez la droite et la gauche. Nous représentons la droite, le FPI représente la gauche.
Ceux qui sont nés après, je n’ai pas de problèmes avec eux, mais ne demandez pas à quelqu’un de perdre le nom du père.
On n’a jamais vu ça. Pourquoi le PDCI doit disparaitre et s’appeler RHDP, non. Quel genre d’éducation, on veut donner à nos enfants avec ce genre de comportement? Alors, non. Voyez-vous, le PDCI, ce n’est pas un « one man show », c’est une équipe, c’est une équipe qui travaille au service de la Côte d’Ivoire. Et c’est une équipe qui va vous présenter un programme. C’est une équipe qui va vous présenter un candidat pour dérouler ce programme et travailler ensemble pour le bien des Ivoiriens.
Vos préoccupations, vous les avez citées. Nous avons, en Côte d’Ivoire, un problème de cohésion sociale.
Le PDCI va œuvrer à la réconciliation nationale, une réconciliation vraie. Je ne vous parle pas de réconciliation entre acteurs politiques, je vous parle d’une réconciliation entre les Ivoiriens. Entre les Ivoiriens et leur classe politique. Entre les Ivoiriens et leur société. Entre les Ivoiriens et leurs lois.
Mais tout ça, ça doit se faire dans le dialogue, comme nous l’a appris le père fondateur de la Côte d’Ivoire (Ndlr : Félix Houphouët Boigny). Ça doit se faire dans la fraternité. Nous pouvons trouver des solutions à nos problèmes communs et c’est ensemble que nous devons le faire.
Aucun Ivoirien ne doit se sentir exclu du processus de développement en Côte d’Ivoire.
Aucun Ivoirien ne doit se sentir exclu de la société ivoirienne, du travail, de l’administration, simplement parce qu’il est d’une autre religion, d’une autre ethnie, d’un autre parti politique. Non ! Nous allons donc travailler à cette réconciliation, à la consolidation de la cohésion sociale pour la paix. C’est à ce moment-là qu’on pourra ensuite travailler sur l’amélioration de régulateur social que sont la police, la gendarmerie et la justice. Tant qu’on n’a pas confiance en notre justice, en notre police, en notre gendarmerie, ceux-là qui sont le dernier recours, eh bien, on ne peut pas avoir de paix et de cohésion sociale.
Et lorsque ces fondements-là, nous allons les réussir, nous pourrons réussir tout le reste.
A savoir : bâtir une économie compétitive, une agriculture qui arrive à nourrir l’ensemble de la population, avoir un développement harmonieux. Et la préoccupation principale des Ivoiriens, à savoir l’emploi.
C’est dans ces conditions-là que nous serons tous mieux à même d’investir et de créer des emplois qui manquent pour nos jeunes frères et sœurs, nos enfants, nos parents mêmes qui perdent leur emploi. Voilà tout le défi que nous avons aujourd’hui au PDCI-RDA et pour la Côte d’Ivoire.
Dites-vous que dans les jours qui viennent, nous allons tenir notre Bureau politique et notre convention. Je fais partie de la nouvelle génération en Côte d’Ivoire.
Celle-là et comme je vous dis que demain, il faut une nouvelle génération, je ne vous parle pas d’une nouvelle génération seulement en âge, mais également en vision, en gouvernance. C’est un tout nouveau logiciel. Il faut que la Côte d’Ivoire change.
Eh bien, je suis déterminé et dites-vous que je ferai partie de cette équipe qui va accomplir le changement.
Aidez-nous à faire gagner le PDCI-RDA.
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