Quatre formations politiques ont exigé, le samedi 16 février de 2019, au cours d'une conférence de presse, à l’immeuble le Carbone, à Cocody, la démission du président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko.
Selon le principal conférencier, Gaha Pagnan Christophe, président du Rassemblement des démocrates de la Côte d’Ivoire (Rdci), membre d'un groupement de quatre partis politiques, il est temps pour les partis politiques et plateformes ivoiriens de déposer leurs propositions en vue d'une réforme de la Cei. Il a estimé que Youssouf Bakayoko, le président de cette institution, devrait démissionner, car à l'écouter, il serait à la base de la dernière crise qui a secoué la Côte d’Ivoire. « À travers sa gestion de la Cei, il a causé trop de traumatismes et de morts dans le pays. Maintenant que l’occasion nous a été donnée de réformer cette Cei, après plusieurs années de lutte, pourquoi ne pas y aller vite pour mettre fin à sept ans d’incertitude politique », a déclaré Gaha Pagnan Christophe. « Nous nous sommes désolidarisés de leurs plateformes parce que nos aînés ne pensent qu’à leurs intérêts au lieu de penser aux intérêts de la nation », a-t-il asséné.
Pour sa part, Oro Bernard du Parti des socialistes démocrates, s’est interrogé sur le comportement de certains partis politiques qui ont posé des préalables avant d’engager le dialogue avec le pouvoir sur la réforme de la Cei. « Nous lançons un appel à tous les partis politiques et les regroupements politiques à saisir la balle au bond pour sauver la Côte d’Ivoire d’un nouveau naufrage. Je les invite à déposer leurs propositions au ministère de l’Intérieur et de la sécurité, comme ce que nous nous apprêtons à faire ce lundi 18 février. Je voudrais au passage, saluer l’acte de l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (Aid) en Côte d’Ivoire, dirigée par Zady Djédjé, qui a déjà déposé ses propositions au gouvernement », a lancé Oro Bernard.
Achi Atsé François, au nom de la Mouvance ivoirienne, a, quant à lui, félicité les acteurs politiques qui ont déjà participé au dialogue politique avec le gouvernement. « Nous voulons un climat apaisé. C’est pourquoi, nous de la nouvelle génération, nous mettons en garde certains acteurs politiques qui rusent avec le peuple. Pourquoi conditionner le processus de réforme de la Cei à l’emprisonnement du député Alain Lobognon ? L’on agit comme si ce député n’avait pas soutenu ce régime lorsque celui-ci jetait des leaders d’opposition en prison. Il était membre du gouvernement quand des proches de Gbagbo ont été jetés en prison. Qu’a-t-il dit pour que des leaders d’opinion posent ainsi le problème de la Cei, en termes de Lobognon ? », s’est-il interrogé.
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