Le Secrétaire Exécutif du RHDP, Cissé Bacongo, a fait une déclaration sur la sortie des cadres du PPA-CI relativement à la non présence de Laurent Gabgbo sur la liste électorale.
La non présence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est une méprise des dispositions de la 5ème phase du dialogue politique selon le PPA-CI. Que répondez-vous ?
Je pense que mes frères Dano Djédjé et Koné Katinan, surtout Koné Katinan, se méprennent sur les thèmes du dialogue politique dans sa 5e phase. Le dialogue politique a eu à connaitre de la question de l’amnistie de Laurent Gbagbo. Cette question, et je mets quiconque au défi, n’a été tranchée ni dans un sens ni dans un autre. Parce que le dialogue politique a estimé que cela relevait du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Il s’agit pour le président de la République d’apprécier la situation. Mais tant que cette amnistie n’est pas accordée, nous devons tous nous mettre d’accord pour admettre, comme cela a été rappelé, qu’il ne peut pas figurer sur la liste électorale.
Nous sommes dans un Etat de droit comme ils aimaient à le rappeler eux-mêmes. Dans un Etat de droit, la première chose, c’est de respecter la loi. La loi pénale dit que lorsque vous êtes privés de vos droits civils et civiques, vous perdez un certain nombre d’avantages, de prérogatives ou de possibilités. Le président Laurent Gbagbo a perdu ses droits civiques suite à sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement en Côte d’Ivoire, pas à la Haye, parce qu’on nous ressasse sa libération par le tribunal pénal international. Il se trouve qu’il a été condamné en Côte d’Ivoire.
Sur cette base, il ne peut pas figurer sur la liste électorale. Cela s’apprend en 1ere et 2eme années en faculté de droit. Qu’ils disent qu’ils ont formulé une demande d’amnistie. Cela peut leur être concédé. Avoir formulé une demande d'amnistie, et avoir bénéficié de l'amnistie, ce sont deux choses différentes. Ils ont demandé une loi d’amnistie comme ont pu en bénéficier Koné Katinan et autres. En ce qui concerne le Président Laurent Gbagbo, il n’a jamais bénéficié de l’amnistie. Sur cette base, il ne peut pas figurer sur la liste électorale.
Que dite vous lorsque le PPA-CI affirme considérer cette décision comme un acte de provocation ?
Moi, je ne vois en quoi cela constitue un acte de provocation. Pour le reste, comparaison n’est pas raison. En 2000, ils oublient peut-être que le président Alassane Ouattara n’a pu être candidat aux législatives. Alors que le RDR l’avait proposé comme son candidat aux législatives à Kong. Il faut que nos amis du PPA-CI évitent de se faire peur.
Vous ne craignez pas des troubles comme l’a annoncé Koné Katinan ?
Le nom de Laurent Gbagbo n’a pas été retiré de façon abusive ou arbitraire ou sans raison. Il ne bénéficie pas de droits civiques et civils du fait de sa condamnation. Ce n’est pas en prenant la rue que Laurent Gbagbo sera inscrit sur la liste. Ils peuvent gérer cette question dans le tumulte ou tout comme ils peuvent gérer cette question par la voix du dialogue. En se disant que de toutes les façons, l’amnistie relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République.
Il ne peut pas être obligé à prendre une loi d’amnistie. Ils peuvent prendre à témoin la communauté nationale et internationale. C’est leur droit le plus absolu. Mais la même communauté nationale et internationale sait qu’un Etat civilisé se donne toujours les moyens de gérer les périodes de troubles. Ils ne peuvent pas faire du chantage. Il y a des textes des procédures qui sont prévus par la Constitution pour revendiquer. En dehors de ces procédures la loi s’applique.
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