Environ 800 personnes, selon le Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI), tuées pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 et supposées favorables au président ivoirien Alassane Ouattara ont été commémorées, samedi, au cimetière municipal d’Abobo au Nord d’Abidjan par cette organisation, a constaté APA sur place.
Une délégation de ce collectif conduite par son président Issiaka Diaby a fait des prières et déposé une gerbe de fleur sur les sépultures de ces victimes baptisées « Le carré des martyrs » pour se souvenir du 11 avril 2011 marquant l’arrestation par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( FRCI) de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien.
«Nous sommes venus déposer une gerbe de fleur sur la tombe des martyrs. Ceux qui ont payé de leurs vies pour permettre à la Côte d’Ivoire de devenir un État de droit. Ceux qui ont subi les violences des forces pro-Gbagbo pendant la crise postélectorale. Ici reposent 800 personnes victimes des violences des forces pro-Gbagbo», a fait savoir à cette occasion, Issiaka Diaby, le président du CVCI.
Selon lui, cette cérémonie vise à rappeler à la communauté nationale et internationale que « les plaies des victimes n’ont pas encore été cicatrisées ».
S’insurgeant dans la foulée, de l’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-co-détenu Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) où ils étaient détenus pour crime contre l’humanité, M. Diaby a rappelé à cette juridiction l’amertume des victimes de cette crise postélectorale ivoirienne.
«Nous profitons de ce jour triste et mémorable pour rappeler à la CPI que les victimes demeurent mobilisées pour mener des actions d’envergure afin que Laurent Gbagbo et Blé Goudé répondent de leurs actes devant la justice», a-t-il déclaré, insistant que « nous ne reculerons pas ».
« Depuis 10 ans pratiquement, la Côte d’Ivoire vit en paix. Nous n’avons pas encore enregistré de commission de crimes de masse encore moins de charnier de ce genre. Les victimes vont engager des actions d’envergure pour restaurer leur dignité», a conclu le président du CVCI.
La crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011 a fait plus de 3000 morts.
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