La chambre administrative de la Cour suprême rendra sa décision, ce mercredi 23 janvier 2019, sur le contentieux électoral des municipales partielles dans les communes de Port-Bouët et de Grand-Bassam.
Dans la commune de Port-Bouët, les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante à l’issue des élections municipales partielles du dimanche 16 décembre 2018 dernier donnaient vainqueur le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Sylvestre Emmou avec plus de 60% des suffrages exprimés.
Des résultats vivement contestés par son challenger du Rhdp, le ministre Siandou Fofana, au motif qu’ils ne reflèteraient pas la vérité des urnes. Une requête de dernière minute a été deposée par son équipe dans l’espoir de voir annuler ces résultats, en lieu et place d’un nouveau scrutin dans cette ville balnéaire. Laquelle situation avait conduit à la suspension de l’investiture de ‘’l’enfant de Port Bouet’’ comme l'appellent ces nombreux partisans. Quelques jours plus tards, la mise sous délégation spéciale de cette commune a été prononcée par le ministère de l'Intérieur avec le préfet d'Abidjan installé comme maire provisoire.
Visiblement mécontent de la remise sine die de l’investiture de leur mentor, des jeunes réunis au sein du présidium des présidents des mouvements et association de jeunesse de Port-Bouët, sont montés au créneau pour dénoncer cette attitude qui, à les en croire, pourrait susciter des troubles à l’ordre public.
Pour autant, ils n’ont pas manqué de témoigner leur confiance à la chambre administrative de la Cour suprême. « Au vu de la gestion de certains contentieux électoraux passés, nous, leaders d'opinion, présidents d'associations, de mouvements et d'Organisations non gouvernementales (Ong), faisons entièrement confiance à la Chambre administrative de la Cour suprême, pour l'expression de la vérité », a déclaré M. Dowah président de cette plateforme.
A Grand-Bassam, la situation est tout autre. Dans la ville historique, c’est plutôt le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Jean Louis Moulot, qui a été déclaré vainqueur. Son adversaire, le maire sortant, Georges Phillipe Ezaley, a dénoncé des troubles survenus le jours du vote. Selon lui, 15 bureaux de votes représentant plus de 6000 potentiels électeurs dans son fief ont été saccagés.
Ces potentiels électeurs faut-il le préciser, n’ont pas été pris en compte dans les résultats proclamés qui ont donné vainqueur M. Moulot avec un écart de moins de 1000 voix.
Les regards sont donc tournés vers le la Cour supprême et le président de la Chambre administrative dirigée par le juge Kobo Pierre Claver.
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