Après la visite de la région du Morounou au début du mois,
le président ivoirien a passé quatre jours dans la région de la Marahoué. Au
terme de cette nouvelle « visite d'État », devant les notables et les habitants
de Bouaflé, dans le centre du pays, Alassane Ouatarra s’est adressé à ses
adversaires politiques.
Loin de répondre aux demandes de l’opposition qui réclame
notamment les dissolutions de la Commission électorale indépendante (CEI) et du
Conseil constitutionnel, Alassane Ouattara a fustigé ses adversaires. Il les
accuse d’instrumentaliser les jeunes « au lieu de leur trouver des emplois ».
Il dénonce des tentatives de perturbations du processus électoral. « Il
faut arrêter de faire peur aux Ivoiriens. Je sais que les appels à la
désobéissance civile n’iront nulle part » a commenté le chef de l’État,
en référence à l’appel à la mobilisation lancé une semaine plus tôt par le «
front uni » de l’opposition.
L'opposition clouée au pilori
La visite présidentielle a pris des allures de meetings
lorsque que le Premier ministre est monté à la tribune. Hamed Bakayoko a
longuement défendu le bilan des dix dernières années et a vilipendé les
opposants. « Inconscients », « ils incitent à la violence, ils incitent à
la rébellion » a-t-il dénoncé. « S’il y a des destructions de biens
publics ou privés, le soir on sera à votre maison pour vous apporter la note »,
a prévenu le Premier ministre.
Au cours des derniers mois, Alassane Ouattara a multiplié
ces visites en région, où il a enchaîné les inaugurations de routes ou
l’électrification de villages. Depuis quelques semaines, l’opposition accuse la
présidence d’user des moyens de l’État pour faire campagne en vue de l’élection
présidentielle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article