« Quels Députés pour la Démocratie en Côte d’Ivoire? », c’est la tribune que le parlementaire Alain Lobognon, député de Fresco commune et Gbagbam, partage avec les internautes, ce mardi 3 avril 2018, au moment où l’Assemblée nationale effectue sa rentrée 2018. Il y dénonce le fait que certains politiciens voudraient voir le parlement servir que de caisse de résonnance.
« Ce 3 avril 2018 marque le retour des Députés dans l’hémicycle ivoirien. Le Président de l’Assemblée nationale livrera un message à la Nation comme pour respecter la tradition républicaine.
Oui. Nous sommes dans une République où la séparation des pouvoirs est reconnue par la Constitution, et où chaque acteur a un rôle à jouer. Dans le cas d’espèce, les Députés ivoiriens doivent voter les lois. Certains ont pris l’habitude d’ajouter qu’ils doivent se taire. Et voter sans la moindre objection.
Je ne crois pas que ce soit cela la Démocratie tant chantée en Côte d’Ivoire. Les Députés doivent porter les messages et les préoccupations des Ivoiriens qu’ils représentent à l’Assemblée nationale. Ces préoccupations sont nombreuses. Et restent sans réponse quand elles sont clairement posées par les représentants du Peuple que sont les Députés, ‘’les élus de la Nation" » fait savoir Lobognon.
Toutefois, le député s’est refusé de répondre à la question qu’il pose de savoir « Quels Députés faut-il donc pour la Démocratie en Côte d’Ivoire? »
« Je ne répondrai pas dans le sens voulu par tous ceux qui attendent du Député de Fresco qu’il mette fin à la critique contre le régime, pour avoir exercé des fonctions ministérielles. Je ne répondrai pas également dans le sens de ceux qui ne font point de propositions et qui attendent du Député ivoirien qu’il se substitue au Gouvernement pour réparer les routes, fournir de l’eau et de l’électricité aux populations des contrées éloignées d’Abidjan, la perle des investissements publics.
Je ne répondrai pas enfin parce que je ne sais pas ce que la République de Côte d’Ivoire attend réellement du Député en Côte d’Ivoire, quand les Députés sont privés de parole, de moyen de travail, de moyens logistiques et privés de remplir la mission qu’ils croyaient être la leur », regrette-t-il tout en souhaitant à ses collègues une bonne rentrée parlementaire.
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