Marcel Amon-Tanoh boycotte le conseil politique destiné à consacrer l’allégeance de chaque potentiel candidat au RHDP, au dauphin putatif du Président Alassane Ouattara, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Le ministre des Affaires étrangères ivoirien était le grand absent du conseil politique du RHDP, le jeudi 12 mars 2020, au Sofitel hôtel Ivoire d’Abidjan.
Marcel Amon-Tanoh a-t-il décidé de mettre fin aux rumeurs ?
Les jours à venir nous le dirons. Ce jeudi 12 mars, alors que les principaux barons du RHDP, se succédaient à la tribune pour faire allégeance à Amadou Gon Coulibaly, avec ou contre leur gré, le chef de la diplomatie ivoirienne, a choisi de rester chez lui.
Une absence fort remarquée qui n’a, cependant pas altéré, la foire à la candidature d’Amadou Gon Coulibaly.
Sur les raisons de son absence, rien ne filtre. Pour l’heure. Une chose est certaine, la mission a l’extérieur du pays ou le deuil, les explications brandies jusque-là, ne tiennent plus.
En effet, la mission à Genève, pour le compte de la 43ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH), courait du 26 février au 5 mars 2020. Depuis le 15 février, Amon-Tanoh, tête fière du RDR, devenu RHDP avec d’autres partis, a pris sa décision : il n’accompagnera pas Ouattara dans sa volonté d’imposer Gon.
C’est à ce titre qu’il a été l’un des seuls cadres du parti présidentiel, à avoir participé à la messe pour la paix de l’Eglise catholique d’Abidjan.
Une initiative qui avait violemment critiquée par les bras séculiers du RHDP. Certains se fendant de menaces publiques.
« C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pris part à la messe pour la Paix en Côte d’Ivoire, organisée ce samedi 15 février, à l’initiative de l’Archevêque d’Abidjan, Jean Pierre Cardinal Kutwa. Je retiens tout particulièrement la conclusion du Cardinal avant la bénédiction finale qui disait en substance : Que le pouvoir de l’amour soit au dessus de l’amour du pouvoir », avait déclaré Amon-Tanoh.
D’autres cadres du RHDP tel Albert Toikeusse Mabri n’ont pas encore le courage de Marcel Amon-Tanoh. Ils préfèrent ravaler leurs déceptions, en espérant sans doute, mieux monnayer leurs ralliements.
La question qui se pose désormais est : que vont faire Amon-Tanoh et Alassane Ouattara ?
Pour le premier, il s’agit clairement d’une rébellion. Pour le second, c’est une véritable gifle.
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