Ancien fief de l'ex-rébellion et épicentre des mutineries, Bouaké a connu la peur la nuit dernière lorsque des militaires ivoiriens ont pillé et incendié la base du CCDO, le Centre de coordination des décisions opérationnelles, une unité d'élite de la police et de la gendarmerie. Ces nouveaux troubles ont été évoqués lors du Conseil des ministres de ce mercredi 10 janvier.
Au lendemain d'un nouveau mouvement d'indiscipline de l'armée à Bouaké, le gouvernement ivoirien a formulé un voeu pieux.
« Tout sera mis en oeuvre pour que, nous l'espérons, dans quelques mois, dans quelques années, nous ayons une armée qui applique la discipline des armées, celle convenue partout dans le monde », a déclaré son porte-parole Bruno Koné. Voici donc ce que doit être, selon l'exécutif ivoirien, une armée de métier : disciplinée et au service de la nation.
Une source militaire explique c'est un différent personnel qui a déclenché le règlement de comptes auquel ont assisté, médusés, les habitants de Bouaké hier soir et depuis jeudi dernier. Le contentieux entre membres de différents corps militaires a conduit à un mort et à deux blessés, dont un hier soir.
« Ce que je peux dire, c'est que la situation sécuritaire aujourd'hui est calme et que des renforts ont été envoyés à Bouaké », a indiqué Bruno Koné, mentionnant la présence sur place d'hélicoptères Mi-24 et de blindés légers.
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