Laurent Gbagbo est toujours aussi accusateur vis-à-vis de la France. Incarcéré depuis six ans à la Cour pénale internationale, l'ex-chef de l'Etat est notamment accusé de crimes contre l'humanité. Dans une interview exclusive au journal en ligne Mediapart, il affirme que c'est la France qui l'a renversé et qui est responsable de son sort.
Après six ans d'incarcération à La Haye, Laurent Gbagbo n'en démord pas : la France a toujours tiré les ficelles pour lui nuire. Dans une interview pour le journal en ligne Mediapart, il explique « avoir su depuis le début » que Paris était derrière la rébellion de 2002 et que son président de l'époque, Jacques Chirac, jouait double jeu.
Silvio Berlusconi, président du Conseil italien de l'époque, l'aurait averti que le chef de l'Etat français « lui planterait un couteau dans le dos ». En 2003, aux accords de Marcoussis, la France lui aurait imposé des ex-rebelles dans le gouvernement. « Je me suis retrouvé avec des ministres illettrés », raconte l'ancien chef d'Etat.
Même chose sous Nicolas Sarkozy. Selon lui, la présidentielle de 2011 était un prétexte pour faire gagner Alassane Ouattara, soutenu par Paris depuis 1989. L'entreprise française Sagem aurait été imposée par Paris pour les opérations techniques, sous-entendu pour organiser une fraude. Laurent Gbagbo accuse même les Français d'avoir levé des mercenaires dans la région et promis 12 millions de francs CFA à Alassane Ouattara et son équipe s'ils réussissaient à le faire chuter. ... suite de l'article sur RFI
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