Laurent Gbagbo, fervent partisan de la limitation des mandats et de l’âge des candidats à 75 ans, n’a plus la même verve.
Il louvoie et cherche des justifications ici et là pour expliquer son nouveau positionnement sur la question. L’homme qui avait milité pour le plafonnement de l’âge des candidats à la présidentielle dit autre chose aujourd’hui. Jusqu’à faire des parallèles bien curieux.
« On n’élimine pas les candidats par leur âge, à cause de leur âge. Joe Biden est plus vieux que moi », se justifie Laurent Gbagbo. Sur la question de l’âge limite à 75 ans, Laurent Gbagbo fait donc mine d’ignorer qu’il en était le principal héraut. Et qu’en l’espèce, cette disposition était discriminatoire à l’époque. Pour d’autres candidats. « Je suis contre, je trouve que c’est ringard. Dans un pays civilisé, on élimine pas les candidats à cause de leur âge », ajoute Laurent Gbagbo.
Laurent Gbagbo dit ne rien exclure à propos de la présidentielle. Assurément, il y pense en se brossant chaque matin. Idem pour son allié Henri Konan Bédié. Les deux espèrent affronter et battre Alassane Ouattara en 2025, en faisant jouer le jeu des alliances au second tour.
Cela à un moment où leur retrait de la vie politique est de plus en plus évoqué. Mais en 2022, Alassane Ouattara entend leur jouer un dernier tour avec la limitation de l’âge à 75 ans.
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