Le contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) est un outil de bonne gouvernance et de démocratie, a fait savoir mardi 13 septembre 2022 à Abidjan, un consultant en Finances publiques.
Dr Signo Kouassi Simon intervenait dans un atelier de renforcement des capacités des journalistes et animateurs de radios sur les questions de l’économie et de gestion des finances publiques, organisé par la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) et l’ONG Action pour la protection des droits de l’homme (APDH).
Le contrôle citoyen de l’action publique consiste à associer la population et le citoyen à la gouvernance publique, a-t-il déclaré, estimant que l’on ne peut pas parler de démocratie financière si le contrôle citoyen n’est pas inclus. “Qui parle de démocratie financière parle de bonne gouvernance”, a insisté M. Signo.
La bonne gouvernance, a-t-il ajouté, fait appel à l’idée de transparence, de clarté, de recevabilité, de gestion rationnelle des ressources, etc.
Il y a donc un lien étroit entre le contrôle citoyen de l’action publique et la bonne gouvernance.
Le CCAP vise donc à renforcer les capacités des populations à participer à la gestion des affaires publiques, à obliger les décideurs (au niveau central comme local) à rendre compte.
Il a également pour objectif d’améliorer des programmes des collectivités territoriales, ceci grâce à une utilisation plus rationnelle des ressources et une meilleure identification des besoins et priorités, a relevé l’expert.
Selon lui, ce contrôle peut revêtir plusieurs formes. Entre autres, le budget participatif qui consiste à associer les habitants à l’élaboration du budget de la ville ou de la commune, les enquêtes, l’institution de cadres d’échanges, le suivi-évaluation participatif et le plaidoyer.
Les médias ont un rôle essentiel dans la vulgarisation du contrôle citoyen pour une société qui se veut démocratique, a soutenu M. Signo qui a appelé les journalistes à rechercher des informations financières et budgétaires, à utiliser des voies légales de recours comme la Commission d’accès à l’information d’intérêt public (CAIDP) et à divulguer ces informations reçues en respectant la législation.
Une bonne diffusion de ces informations permet aux journalistes de contribuer à la promotion du CCAP, un des leviers fondamentaux indispensables à la réussite de la gouvernance locale, a-t-il relevé.
Cette vision de promouvoir le contrôle citoyen, portée par la fondation KAS et de l’ONG APDH, a favorisé la mise en œuvre de l’initiative “Finances publiques, Notre affaire à tous”, dont l’objectif est de renforcer les mécanismes de transparence, de recevabilité et de participation citoyenne dans la gestion des finances publiques.
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