Hier contre toute attente, le Président de la République Alassane Ouattara a procédé à un réaménagement technique du gouvernement. Un scanner rapide de ce gouvernement Gon 2 permet de constater que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) a été dépossédé du seul ministère de souveraineté qu’il conservait encore jusque-là, à savoir le ministère de la défense qu’il partageait avec le chef de l’Etat. Pis, le parti doyen a également perdu le ministère clé de la Fonction Publique.
Comme le souligne si bien André Silver Konan, journaliste-écrivain, « quand Alassane Ouattara veut se débarrasser d’un ministre, il lui enlève un portefeuille. Ou alors, il l’envoie au ministère des Eaux et Forêts. Avant Alain-Richard Donwahi (PDCI), Mathieu Babaud Darret (RDR) et Louis-André Dacoury-Tabley (RDR, ex-Forces nouvelles) sont passés par là. Il est presque certain que Donwahi sortira du gouvernement au prochain remaniement. Idem pour Pascal Kouakou Abinan (PDCI) ».
Ces faits subséquents le limogeage de Gnamien N’Goran, un très proche de Bédié, qui occupait la fonction d’inspecteur général d’Etat, et la suspension de Jean-Louis Billon, qui tenait les rênes du Conseil général du Hambol, montrent clairement que le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny est royalement poussé vers la sortie du gouvernement voire le divorce d’avec le RDR, le parti au pouvoir.
En tout Etat de cause, Henri Konan Bédié, président du PDCI et Alassane Ouattara, chef de l’Etat et président du RDR, sont engagés dans une partie de jeu d’échec où chacun cherche à pousser l’autre à la faute. Un jeu somme toute risqué pour les deux principaux alliés au pouvoir.
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