Comme une prophétie qui se réalise contre son auteur, ainsi pourrait-on qualifier l’actuelle situation sociopolitique à laquelle fait face le pouvoir Ouattara. « Je rendrais ce pays ingouvernable si ma candidature est rejetée. On va tout gnagami », avait déclaré Alassane Ouattara, il y a 16 ans. C’était le 21 mars sous Laurent Gbagbo.
Le chef de l’Etat ivoirien connaît depuis début 2017 des remous sociaux : révolte dans l’armée, grève des fonctionnaires, agrobusiness, grogne dans la filière café-cacao. La révolte dans l’armée aboutit ce jour à une crise militaire. L’armée loyaliste contre des mutins qui réclament des millions à Alassane Ouattara. Une situation qui n’est pas sans conséquences pour le pays, sa population et son économie. Elle vient saper le travail abattu pour redorer l'image de la Côte d'Ivoire, après une crise post-électorale meurtrière.
Le Président Ouattara lui-même l'a affirmé lors de sa rencontre avec des mutins, mercredi 10 mai 2017. A côté de cela, le pays connaît des problèmes financiers dus à la chute du cours du cacao. « La Côte d'Ivoire connaît des moments très très difficiles", a confessé le président ivoirien lors de cette rencontre avec les mutins.
Le regain de tension qui s’est soldé le week-end par des affrontements sanglants crée la psychose chez les populations. Ce lundi, à Abidjan, tout est au ralenti, sinon bloqué. Ecoles, boutiques, administration, presque tout ferme. On craint le pire. La méfiance gagne les Ivoiriens et le gouvernement semble sans solutions pour résoudre le problème. Comme Bédié qui est tombé comme « un fruit mûr » et Gbagbo qui a connu un coup d’Etat et une rébellion, le Président Ouattara connaît son « pays ingouvernable ». Il l’affirmait quand il était dans l'opposition. En 2010, lors de la crise post-électorale, Alassane Ouattara avait appelé à la désobéissance civile. Il était loin de penser que ces choses pourraient lui arriver aussi. Hélas, malheureusement, la prophétie s'accomplit contre Ouattara lui-même. Et dans cette affaire, il est plus malheureux, car la honte doit être grande. « Je suis meurtri, je suis blessé », avait-il dit à la face du monde.
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (16:37 PM) seneweb,vous n'étes pas sérieuxMadiambal
En Mai, 2017 (20:00 PM) bien fait pour sa tronche ! Gbagbo était un patriote résistant !les occidentaux te poussent toi Ado dans des voies sans issues
et ils s'enfoutent royalement après! peut être rigolent ils même
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