" L’élection présidentielle ne doit pas se tenir tant que les graves anomalies constatées sur son organisation ne sont pas corrigées" a déclaré l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo.
C’était au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée ce jeudi 27 août 2020 à la résidence du couple Laurent et Simone Gbagbo à la Rivera Golf, à Abidjan.
Selon Simone Ehivet Gbagbo, 2ème Vice-présidente chargée de la Stratégie et de la Politique générale du Front Populaire Ivoirien, de "graves" anomalies constatées notamment sur le fichier électoral, ne sont pas prises en compte.
"Nos équipes communes FPI-PDCI ont trouvé sur la liste électorale 7 000 inscrits sans père ni mère, 35 Burkinabés en possession de cartes d’électeurs, 7inscrits âgés de moins de 1 an, 20 électeurs inscrits dans 7 bureaux de vote. Une personne qui se retrouve, elle seule, à Koumassi, Abobo, Marcory, Bassam,Cocody, Adjamé, Attécoubé, Anyama, Bingerville, Yopougon, Treichville,Port-Bouet et Plateau" a-t-elle révélé.
Aux dires de Simone Gbagbo, la commune du Plateau qui comptait en 2015, 24 091 électeurs, comptent aujourd’hui en 2020, 66 266 électeurs. Ce qui correspond à 42 145 électeurs en plus. Soit une augmentation de 175,07%. Cette ’’supercherie" selon Simone Gbagbo ne peut garantir des élections libres et transparentes.
Pour elle, participer à cette élection en l’état, serait de " légitimer la fraude qu’organise le Rhdp" "Organisées en l’état, ces élections seront loin d’être justes, équitables et transparentes. Nous ne voulons pas de semblant d’élection présidentielle. Cette élection-ci est pipée d’avance" a martelé Simone Gbagbo.
Pour arriver à des élections justes et équitables, Simone Gbagbo a appelé le peuple ivoirien à plus de responsabilités et à ne pas avoir peur des intimidations du pouvoir.
"Nous ne céderons ni à aucune répression, ni à aucune intimidation. Plus personne ne pourra nous intimider quand il s’agit de l’avenir de la Côte d’Ivoire. Levons-nous quelque soit notre ethnie. Levons-nous quelque soit notre religion pour barrer la route à toute forme d’imposture. (...) Reprenons en main le destin de notre nation".Car pour elle, ce qui est en jeu, c’est l’intégrité de la nation, c’est la sécurité à l’intérieur des frontières ivoiriennes.
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