A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire qu’elle a organisée, vendredi 20 octobre 2017, à Korhogo, quartier Air France, la Cellule 39 menace de paralyser le pays. C’est du moins ce qu’indique un document publié sur la toile qui serait le rapport de cette assemblée de ladite Cellule, signé de son secrétaire général, Kigniman Soro. « La cellule 39 se donnera le droit de lancer des mots d’ordre de manifestations pacifiques éclatées sur toute l’étendue du territoire national pour le jeudi 26 octobre 2017 », affirme le document.
Les ex-combattants menacent de se mettre en action « Si jusqu’à mardi 24 octobre 2017, rien n’est fait dans le sens d’un début de règlement des revendications posées par la cellule 39 telles que formulées ». Il s’agit selon eux, de « Reverser la prime de guerre dite prime Ecomog (soit 17 millions Fcfa) à chacun des ex-combattants démobilisés (portant le numéro identifiant attribué par le PNRRC en 2007) ayant participé à la crise électorale, au même titre que les militaires intégrés (identifiés 39) ; l’audit de l’Addr afin de détecter les nombreuses fraudes, causes d’injustice sur la plupart de ses membres dans le sens de leur réintégration ; et la prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des enfants des soldats tombés sur les champs d’honneur… »
Selon la Cellule 39, le gouvernement ivoirien fait preuve de négligence vis-à-vis de leurs revendications, malgré « la situation de précarité dans laquelle vivent la plupart des ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire ». Ce, en dépit des assurances du ministre Hamed Bakayoko que le président de la république se penchera sur leur situation.
La Cellule argue que, suivant l’article 19 de la constitution, elle a suffisamment fait des sacrifices durant huit (8) mois, sans aide visible de l’Etat, en jouant le rôle d’encadreur des personnes aguerries au maniement des armes à l’effet d’assurer la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi elle décide de tout paralyser jeudi, si rien n’est fait avant ce mardi.
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