Zasso Dagrou Patrick, dit ‘’En Global’’, est un jeune leader politique bien connu. Porte-parole de la jeunesse d’Alassane Ouattara avant son accession au pouvoir, en exil depuis l’avènement du régime dont il aura contribué à la victoire, Zasso Patrick continue de donner sa position dans le débat politique ivoirien. C’est ce qu’il a fait ce week-end du 30 juin 2018, dans un post-vidéo à travers lequel il a décidé de donner une réplique aux partisans de Guillaume Soro dans un débat fratricide qui déchire le Rdr.
Pour l’homme en rupture de ban avec le pouvoir Ouattara, après son rapprochement de dernière minute avec Charles Blé Goudé, pendant la crise post-électorale de 2010 – 2011, Alassane Ouattara ne mérite pas d’être injurié par les partisans de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Il accuse, du reste, Guillaume Soro et les siens d’être à l’origine des maux de la Côte d’Ivoire et les enjoint de cesser toute invective envers le chef de l’Etat dans leur ambition de diriger la nation ivoirienne. « Allez-y leur dire que Zasso dit qu’il n’acceptera plus, je le dis et le répète, je n’accepterai plus qu’on insulte Ouattara. Celui qui veut être candidat aux élections présidentielles, qu’il vienne nous proposer son projet de société d’abord. Et puis, il va nous dire ce qu’il a fait pour ce pays pendant des années. On a besoin de savoir. Droit de l’Homme, Economie, Système de Défense et de Sécurité, Education, combien d’école ils ont construit, etc. C’est en fonction de çà qu’on va juger et faire le choix. C’est pour cela Ouattara dit : ‘’On va choisir le meilleur’’ », réagit ‘’En Global’’ dans son post non sans inviter Guillaume Soro à faire son bilan de sa gestion du nord pendant la rébellion.
Quand le président de la République parle du ‘’meilleur’’, Zasso Patrick confronte cela, en effet, aux 10 durant lesquels l’ancien Premier ministre a régné, en tant que leader de l’ex-rébellion, au nord. « Le meilleur là, on verra, au nord là-bas, pendant 10 ans qu’est-ce que tu y as fait ? Quand Bédié a gouverné, il a fait quoi ? Gbagbo est venu, le pays a été coupé en deux ! Guillaume Soro a mal gouverné le nord. Aujourd’hui, Ouattara est là, il est en train de mater sa rébellion et mettre de l’ordre. Tous ceux qui ont des tonnes d’armes, il les prend et les mets en prison…. » martèle ‘’En Global’’, qui invite les Ivoiriens à ne pas se laisser distraire par les partisans du chef du Parlement Ivoiriens. « Arrêtez de vous laisser distraire, et amenez Soro à faire son bilan sur les questions de droits de l’Homme, économiques, sociales…. Qu’il nous dise ce qu’il a fait dans le nord. Trop de mensonges, de propagandes, arrêtons tout çà…. », lance-t-il, mettant sur le compte de la rébellion de 2000, les immigrations massives des Ivoiriens vers l’étranger. « On dit que les Ivoiriens traversent la mer pour aller à l’aventure, mais ce sont les conséquence de la rébellion de 2000. Si en 1999, Bédié avait travaillé, si Guéi et Gbagbo avaient travaillé, est-ce qu’on serait là où on en est aujourd’hui ? », questionne Zasso Patrick.
Intervenant sur une autre question qui fait débat entre Pro-Soro et Pro-Ouattara, l’ex-porte-parole des jeunes pour l’actuel chef de l’Etat refuse que les dirigeants de l’ex-rébellion s’attribuent la victoire qui a vu l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir. « Soro n’a pas fait Ouattara », coupe sèchement Zasso. « C’est l’armée française, qui s’était interposée et a chassé Gbagbo du pouvoir. Même en 2010. L’Onu a pris des résolutions et a demandé à la France de prendre ses responsabilités et de chasser Gbagbo. C’est comme cela que Gbagbo est parti. Ce n’est pas Soro », estime ‘’En Global’’ qui s’insurge également contre ceux qui accusent le régime Ouattara d’avoir contraint des Ivoiriens en exil. A l’en croire, des exilés, ce n’est pas le fait du pouvoir actuel. Il y en avait déjà avant l’avènement d’Alassane Ouattara. « Ce n’est pas sous Ouattara seulement que les Ivoiriens sont allés en exil. Sous Gbagbo, il y avait déjà des réfugiés politiques. Au camp de réfugiés de Avepozo au Togo, c’était des pro-Ouattara qui étaient dans ce camp. Nombreux sont venus en Europe ici. Ils ont eu l’asile humanitaire. Ils sont pleins, certains sont allés aux Etats-Unis et un peu partout dans la sous-région », lâche-t-il, en s’attendant à ce qu’il soit l’objet d’attaques quand il tient ses propos. « Quand c’est Zasso qui le dit, c’est çà ils vont prendre pour faire affaire. Mais, je vous confie à Dieu, vous tous, poursuit Zasso, qui dit être en train de réfléchir avec des amis pour trouver la meilleure manière de mener le combat de la stabilité en 2020 en Côte d’Ivoire.
Aussi, appelle-t-il ses éventuels adversaires au fair-play pour laisser prévaloir le débat contradictoire d’où naissent les solutions pour faire avancer le pays. « Je ne suis pas votre ennemi. C’est dans les contradictions qu’on trouvera des solutions. Nous sommes des fils d’un même pays. Sortons des émotions et de l’amour des individus et posons le débat de l’avenir et de la stabilité».
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