Detho Letho répond à ses détracteurs : « Je ne suis pas un militaire qui fuit, Gbagbo sait »

Si Detoh Letoh a rompu la chaîne de commandement des FDS pendant la crise post-électorale en rendant le tablier pour se retrouver au Golf où étaient retranchés Ouattara et le RHDP, ce n’est pas en vain, a-t-il révélé ce mercredi 8 novembre 2017.

A l‘occasion de son audition à la CPI au procès de Gbagbo et Blé Goudé, le général a donné les raisons de son ralliement.  « Je voulais que la guerre cesse parce que je savais que nos éléments sur le terrain n’avaient plus de moyens et qu’Abidjan était complètement prise… ce serait amener mes hommes à l’abattoir » que de continuer le combat.

Puis le général de s’adresser à ceux qui l’accusaient de traitrise parce qu’il s’est retrouvé au Golf.

Je voudrais profiter de cette lucarne que vous m’ouvrez pour dire que, après cet acte que j’ai posé, je suis traité de fuyard, j’ai fui le combat, traité de celui qui a trahi. Mais toute la Côte d’Ivoire entière est témoin de ce que je dis. Depuis le commencement de cette guerre en 2002 jusqu’à ce que je parte le 31 mars 2011 au Golf ; le président Gbagbo, il est assis il m’écoute ; le ministre Blé Goudé, il est assis, il m’écoute, toute la Côte d’Ivoire m’écoute, toute la communauté internationale m’écoute, je ne suis pas un militaire qui fuit le combat. J’ai mené le combat bon temps et j’ai mené le meilleur combat parce que j’avais les moyens. C’est justement grâce à cela que j’ai dû accéder au grade de général. Le président Gbagbo, il est là, il m’écoute, il le sait très bien. Si le président Gbagbo m’a nommé général, c’est parce qu’il a vu en moi certaines qualités. J’ai travaillé et la Côte d’Ivoire sait que j’ai travaillé et que je n’ai pas fui. A un certain moment la guerre a éclaté, ok, il y a eu la guerre. Mais est-ce pour cela qu’il faut accepter, qu’il faut admettre que nos soldats soient tués, parce qu’ils n’avaient pas les moyens ??? », a expliqué Detoh Letoh. Le général a insisté qu’il n’a pas fui. La preuve c’est que devant cette réalité, il a appelé tous certains chefs de l’armée pour les tenir informés de sa décision d’arrêter les combats. A la suite, il tenter de joindre de joindre les généraux Mangou, Bredou et Kassaraté, mais personne ne répondait. Le gars du corps de Mangou lui a dit que le Cema serait dans une ambassade. « Je me suis senti seul, voilà pourquoi je suis allé au Golf ».