Hier mardi 23 juin, Hamed Bakayoko a déposé une plainte
entre les mains du Procureur général de la République près le tribunal de
première instance d’Abidjan contre Vice Média pour diffamation.
Dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, ce n’est pas la
première fois qu’une autorité au plus haut niveau porte plainte contre un média étranger.
Au tout début de la crise militaro-politique qui a endeuillé
la Côte d’Ivoire à partir du 19 septembre 2002, Le Monde avait accusé, dans une
série d’articles, le couple Gbagbo qui était au pouvoir à l’époque, d’avoir
commandité des meurtres et assassinats commis au début de la guerre et qui ont
été imputés à des escadrons de la mort.
Considérant ces accusations comme diffamatoires, le couple
présidentielle a porté plainte à Paris contre le journal français. Le tribunal
correctionnel de Paris a dans un premier temps donné tort en juillet 2004 à
Laurent Gbagbo et son épouse. Estimant que les articles qui contenaient des
propos attentatoires à l'honneur du couple Gbagbo étaient étayés par des
"éléments suffisamment nombreux et fiables" produits par les
journalistes dudit quotidien.
Le couple Gbagbo a alors contre-attaqué en faisait appel de
ce jugement. Cette fois, Laurent et Simone obtiennent gain de cause. Ainsi le 5
avril 2006, la Cour d'appel de Paris a estimé que les auteurs des articles, pour
évoquer une implication du couple présidentiel dans les exactions des
escadrons, "se sont contentés de reprendre des informations publiées par
eux-mêmes et par d'autres organes de presse et d'interpréter des rapports
officieux ou officiels au-delà de leur strict contenu".
Au final, la justice
française a condamné le journal Le Monde pour diffamation et blanchi le couple
Gbagbo.
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