Son discours officiel est très attendu. Après sa sortie de prison, mercredi 9 août 2018, à la faveur de l’amnistie accordée par le président Alassane Ouattara, alors que des centaines de ses partisans souhaitaient qu’elle s’exprime, Simone Gbagbo a dit : « je ne parlerai pas aujourd’hui », leur donnant ainsi rendez-vous un autre jour.
Par contre, les autres détenus politiques libérés comme Simone Gbagbo parlent. A l’image de Lida Kouassi. Ce dernier qui a aussi bénéficié de l’amnistie s’est illustré de la pire des manières, avec des propos d’une autre époque. Des propos qualifiés d’ethnophobes et qui passent choquent, malgré les clarifications qu’il fait. A la vérité, Lida Kouassi n’a fait que dire ce qu’il avait dans le cœur, car pour ces derniers qui se réclament chrétiens et qui invoquent « L’Eternel des armées », la bible affirme que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ». Et la bouche de Lida a libéré le contenu de son cœur.
La sortie de Lida Kouassi avec des paroles aussi dures dénoteraient que les partisans de Laurent Gbagbo n’ont pas tiré de leçons des crises en Côte d’Ivoire dont ils sont en partie responsables. Malgré les morts, les dégâts matériels, la dislocation des familles, et toutes les autres conséquences de ces crises, le FPI resterait-il le même. En tout cas, c’est le sentiment qu’ont beaucoup d’observateurs.
« Je veux rassurer les camarades qu’on n’a pas changé. On a voulu nous briser, mais… » Ce sont là quelques propos de Lida Kouassi lors de la visite que lui a rendu Kouadio Konan Bertin (KKB), le mercredi 15 août 2018, à sa résidence.
Le FPI n’a pas changé. Visiblement, il n’y a pas que Lida Kouassi qui le pense. C’est d’ailleurs la démonstration faite jusque là par la branche radicale du parti appelée « Gbagbo ou rien (GOR) », que Simone Gbagbo semble avoir choisie face au FPI dit modéré d’Affi N’guessan.
Mais que va dire Simone Gbagbo dont le discours est attendu de tous ? Va-t-elle s’inscrire dans le même registre que Lida Kouassi ? Espérons que non, car ce sera vraiment regrettable et dommageable pour la paix, la réconciliation et la nouvelle Côte d’Ivoire auxquelles tous aspirent.
Il est à craindre que Simone Gbagbo qui s’est vantée d’un FPI fort, dur, incassable, se lance dans un discours qui ne fera que raviver les blessures. « J’ai été impressionnée par la prestation de Abou Drahamane Sangaré. Il est à l’image du Fpi. Tu le pousses, il est là, tu le maltraites, il est là, tu l’envoies en prison, il est là », avait déclaré Simone Gbagbo.
Les premiers mots de l’ex-première dame ont marqué plus d’un, vu qu’en dehors du « merci » certainement à l’endroit de ses militants, elle n’a pas exprimé de compassion à l’égard des victimes de la crise dont le parti son parti est en partie responsable. Mais les uns et les autres se .
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