L'organisation de prévention des conflits International crisis group (ICG) préconise un report de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, prévue le 31 octobre, pour établir un "large dialogue" et éviter des violences, dans un rapport publié mardi.
Alors que des violences pré-électorales ont déjà fait une quinzaine de morts en août, "un court report de l'élection offrirait une chance de sortir de la confrontation actuelle à travers un dialogue et d'apurer le contentieux qui rend improbable l'organisation d'une élection apaisée et transparente le 31 octobre", estime ICG.
"La probabilité que cette élection accouche, en l'état, d'une crise grave, est élevée", met en garde l'organisation indépendante, dix ans après la crise post-électorale de 2010-11 qui avait fait 3.000 morts dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
La situation politique est tendue depuis l'annonce par le président Ouattara de sa candidature à un troisième mandat controversé, tandis que plusieurs chefs de file de l'opposition, tels Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, ont vu leurs candidatures rejetées par le Conseil constitutionnel.
ICG cite comme sujets de désaccord au sein de la classe politique ivoirienne "la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), la révision du fichier électoral, les modalités d'un retour des exilés politiques et le sort de certains de leurs partisans, toujours emprisonnés".
L'ONG invite l'opposition à faire des "concessions réalistes", comme "un rééquilibrage de la CEI", plutôt qu'une "dissolution pure et simple", et le pouvoir à autoriser "le retour en Côte d'Ivoire de Guillaume Soro et de Laurent Gbagbo (...), un geste capable d'apaiser le lourd climat actuel".
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