Face aux journalistes, qui prennent part à un séminaire sur la couverture responsable et professionnelle des élections, l'abbé Martial Boni, Commissaire à la Cei, a fait un état des changements opérés dans les lois électorales pour consoider la démocrarie en Côte d'Ivoire.
Il fait partie des panélistes du séminaire de renforcement des capacités des acteurs des médias, qui se tient ces 9 et 10 août 2018, à la Maison de la presse d’Abidjan sur le thème : ‘’La couverture responsable et professionnelle des élections’’. L’abbé Martial Boni, représentant de l’Eglise catholique au sein de la Commission électorale indépendante (Cei), n’a pas voulu donner dans la langue de bois pour expliquer les changements opérés au niveau des mécanismes de l’organe en charge des élections en Côte d’Ivoire. Au nombre de ces changements, le cas de la disparition de l’encre indélébile utilisé jusque-là pour marquer les électeurs déjà passés dans les urnes. Le collaborateur du président Youssouf Bakayoko s'en explique. « L’encre utilisé coûte cher, et il est cancérigène », a dévoilé le commissaire de la Cei. Et d'ajouter: « Désormais, on va utiliser un stylo à encre indélébile pour marquer les électeurs ».
L'abbé Boni a saisi cette tribune pour revenir sur toutes les étapes du processus électoral en vue de situer les responsables des médias présents sur la transparence des opérations.
Quand il est interrogé sur la posture des membres de la Cei, le représentant de l’Eglise catholique préfère ne pas se substituer à ses collègues, quand bien même il insiste sur le processus mis en place pour garantir la transparence des scrutins. « L’équilibre, c’est dans la tête des commissaires », coupe l’homme de Dieu, qui fait noter la volonté de tous les candidats de gagner les élections. Ce qui peut les amener à contacter des commissaires dont chacun, dans ce cas, se trouve face à sa seule conscience.
L’abbé Boni fera une autre révélation, et non des moindres, sur la raison pour laquelle il n’y a pas eu d’utilisation du bulletin unique aux échéances référendaires passées. « A la Cei, on a proposé le bulletin unique. C’est le gouvernement qui a refusé et a choisi un scrutin à plusieurs bulletins. On a grogné un peu à la Cei, mais, on y peut rien », répondait le prêtre à une question sur les décrets pris, pour dégager toute responsabilité de la Cei, qui n’est qu’un organe de proposition, à cet effet.
Pour sa part, Francis Domo, représentant de l’Autorité nationale de la Presse (Anp) s’est prononcé sur le monitoring des médias, les responsabilités des journalistes en périodes électorales, non sans faire noter la volonté d’instrumentalisation des acteurs des médias par les hommes politiques. M. Domo a ouvert les yeux de ses pairs et interlocuteurs sur les velléités de manipulations dont les médias sont l’objet particulièrement, même s’il fait noter que tous les pouvoirs sont manipulés. Il a avoué les difficultés de monitoring des sites numériques, quand bien même des mécanismes sont mis en place aujourd’hui, avec des hommes qui veillent à tout ce qui s’écrit sur les sites d’informations.
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