Le Front populaire ivoirien (FPI) pourrait se retrouver avec deux candidats à la prochaine élection présidentielle si la réunification du parti n'est pas acté au plus vite.
La crise qui sévit au Front populaire ivoirien depuis près de 6 ans, a pris une nouvelle tournure. Les discussions en vue de la réunification du parti dans la perspective de l’élection présidentielle prochaine ont pris du plomb dans l’aile en raison des incompréhensions relatives au rapprochement constaté entre le PDCI du président Henri Konan Bédié et la « dissidence » du FPI, représentée par Assoa Adou.
Pascal Affi N’guessan, président statutaire du parti à la rose, a jugé bon de claquer la porte des négociations et au besoin, assumer son destin politique.
L’ancien Premier ministre a clairement affiché sa position dans un entretien accordé à France 24, lundi 8 juin 2020. « Soit, on est ensemble et on va ensemble, soit on va tout seul aux élections, et on se donnera les moyens pour réussir seul ce que nous aurons pu réussir ensemble », a-t-il fait savoir.
«Nous voulons l’unité pour être plus fort mais dans tous les cas, ce qui est fondamental, c’est d'abord le projet politique, c’est la candidature. Nous avons un candidat sérieux et un projet de société suffisamment pertinent. Donc il faut un parti plus fort pour avoir une capacité de mobilisation sur le terrain », a-t-il ajouté.
L'ancien directeur de cabinet de Laurent Gbagbo a par ailleurs précisé que ses partisans et lui ne sont pas opposés aux alliances politiques et autres démarches dans une vision de reconquête du fauteuil présidentiel. Toutefois, insiste-t-il, il ne saurait entériner des engagements dont il n'est pas partie prenante et dont il ignore la finalité et les motivations.
La semaine dernière, la tendance du Front populaire ivoirien se réclamant proche de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, annonçait la signature avec le PDCI-RDA, d’un accord de collaboration, engageant politiquement les deux parties dans les futures batailles électorales. Entré dans une colère noire, le député de Bongouanou a assimilé cette initiative à une « pseudo-réconciliation" que des "gens sans foi ni loi" veulent conduire à travers "une politique qui consiste à s'associer à n'importe qui, n'importe comment ».
Affi s'est même démarqué publiquement de cet accord qui n’engage pas la branche légale du FPI, selon lui.
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