Laurent Gbagbo, candidat du Front populaire ivoirien (FPI) à la prochaine élection présidentielle ?
Cette éventualité ne serait pas sans risque pour ce parti qui aspire à reconquérir le pouvoir d’État au soir du 31 octobre 2020.
L’ancien président Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle après ses démêlés judiciaires avec la Cour pénale internationale (CPI), est bien parti pour représenter l’aile dure du FPI au scrutin présidentiel de 2020.
Mais cette éventualité ne serait pas sans risque pour l’ancien parti au pouvoir, engagé aux côtés du PDCI dans cette quête au fauteuil présidentiel. À en croire le journaliste Assalé Tiémoko qui fait référence à l’article 4 du code électoral nouveau, il est peu probable voire impossible que la candidature du fondateur du FPI, soit acceptée.
«Ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment les individus condamnés pour crime?; les individus condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux (…)?; et les individus en état de contumace », cite le journaliste ivoirien. Qui ne manque pas de préciser que pour être candidat, "il faut tout d’abord être électeur".
Or, ces dispositions susmentionnées compromettent sérieusement l'espoir d'une candidature de l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye.
Malgré son acquittement par la CPI, prononcé il y a plus d’un an, Laurent Gbagbo a été condamné par contumace à 20 ans de prison par le tribunal de première instance d’Abidjan.
« Si on ne remplit pas les conditions fixées par le code électoral pour être électeur, on ne peut pas être candidat », insiste Assalé Tiémoko.
Le FPI est quelque peu fragilisé par 6 années de crise de leadership, qui a eu de réelles répercussions sur la notoriété du parti.
A moins de 5 mois du prochain scrutin présidentiel, les discussions engagées dans l’espoir de parvenir à une unité au sein du parti avant les élections, sont au point mort. Pascal Affi N’guessan, le président statutaire du FPI, a claqué la porte des négociations, dénonçant un manque de « franchise » des Gbagbo ou rien (GOR).
Le temps presse.
La date butoir pour le dépôt des candidatures, est fixée au 31 juillet prochain. Et le député de Bongouanou se dit prêt à organiser dans les prochaines semaines, un congrès avec ou sans la participation de la « dissidence ». Il laisse toutefois une porte entrouverte en cas d’un retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo.
Le congrès prévu en juillet prochain, désignera le candidat à investir pour la prochaine élection présidentielle.
«Dans le cadre de l’unité (retrouvée) ou dans le cadre actuel, je serai candidat avec ou sans les GOR», assure-t-il. « Avec ou sans les GOR, le FPI sera présent aux élections avec un candidat et j’espère bien être celui-là », a ajouté Affi N’Guessan qui dirige le parti à la rose depuis 2001.
«S’il (Gbagbo) veut être président du parti, je suis prêt à lui céder (la place) et à jouer le rôle de vice-président. S’il est en Côte d’Ivoire et qu’il est éligible, je suis prêt à l’accompagner dans la bataille (...) Si Laurent Gbagbo n’est pas éligible, il faut que lui aussi s’engage à soutenir ma candidature (…). C’est donnant-donnant », a-t-il clarifié dans un entretien accordé à l’AFP.
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