Apparemment il semble être déçu d’avoir un moment de sa vie fait de la politique. Francis Wodié fait partie de ceux qui pensent que la politique est le monde de la désinvolture. Hier à la Riviera-Bonoumin, plus précisément dans les locaux de l’université des lagunes, l’ex-président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) s’en est pris ouvertement à ceux qui s’adonnent à cette activité.
« Les hommes politiques ne savent pas ce qu’ils disent. Ils n’ont pas de rigueur », a-t-il brûlé les hommes politiques. L’ex président du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire s’exprimait ainsi sur l’existence d’une pensée juridique ivoirienne. Une initiative du Centre international pour le développement du droit (Cidd) présidé par Komoin François, magistrat hors-hiérarchie.
Après avoir précisé qu’il est juriste donc souhaite garder sa rigueur dans « le raisonnement et prétentieusement dans le comportement », Francis Wodié a promis de ne plus « entrer les sables mouvants du politique ». L’avenir nous situera. Sur le sujet pour lequel il était invité avec avec Jacqueline Oble, il a affirmé qu’il n’existe pas de pensée juridique ivoirienne. A l’en croire parler d’une pensée juridique ivoirienne signifie en connaitre son autonomie, sa spécificité. Est-ce que ces conditions sont-elles réunies ? Francis Wodié a-t-il invité au débat. Une idée rejetée par Jacqueline Oble. Pour cette spécialiste du droit privé, il existe bel et bien une pensée juridique ivoirienne. Elle s’est fondée sur la formule qui dit que toute société a toujours été dotée d’un ordre juridique. « Contrairement à mon collègue qui dit non moi j’estime qu’il y a une pensée juridique ivoirienne. Cet ordre juridique est divers selon les organisations sociétales, les époques les systèmes de pensée qui est différent selon les peuples. Donc il existe une pensée juridique ivoirienne et africaine », a-t-elle justifié en précisant que toute société a besoin d’un minimum de texte qui est en principe fonction de la manière dont les populations se comportent avant de se lancer dans un argumentaire académique au grand dame de nombreux étudiants venus assister à cette confrontation d’idée entre deux éminents juristes ivoiriens. Des contributions de Martin Bléou et Kabran Appia, tous deux juristes ont été fortement appréciées. Rendez-vous l’année prochaine, pour un autre débat entre deux autres intellectuels ivoiriens".
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