L’allègement des conditions de mise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI), continue de susciter des réactions, notamment du côté des victimes de la crise post-électorale de 2010-2011.
Une association de victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, a réitéré, dimanche 31 mai dernier, sa confiance indéfectible en la Cour pénale internationale; ce, malgré l’acquittement suivi de l’assouplissement de la liberté conditionnelle accordée à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Jeudi 28 mai 2020, la Chambre d’appel de la Cour a levé la mesure interdisant aux deux Ivoiriens de se déplacer librement. Contrairement à leurs camarades du collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) qui avaient ouvertement pris position contre cette décision, la Confédération des organisations de victimes de la crise ivoirienne (COVICI) dit « prendre acte » de cette décision.
Soutenant au passage qu’elle ne fait aucune fixation sur tel ou tel présumé auteur de violations et d'atteintes commises en Côte d’Ivoire lors de la crise post électorale de 2010-2011, la COVICI dit attendre de la CPI, le respect scrupuleux des deux principes sacro-saints de la justice.
A savoir d'une part d'établir sans ambages la responsabilité des auteurs des violations et d'autre part de garantir des réparations aux personnes et aux communautés victimes de violations.
Cela dit, avec l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, prononcé le 15 janvier 2019, la COVICI souhaite que le regard de cette juridiction internationale soit tourné vers les autres protagonistes de la crise.
«Avec l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, la COVICI espère voir comparaître devant la Cour pénale internationale d’autres présumés auteurs afin que soit sue la vérité sur les atrocités et les modalités de réparations des victimes », a déclaré Kanté Lassina, le président du Conseil d’administration.
« La COVICI conseille aux victimes de s’éloigner de tous les chantiers de violence et faire place à la justice », a-t-il ajouté.
La crise post-électorale de 2010-2011, opposant d’un côté l’armée ivoirienne aux forces rebelles de Guillaume Soro, favorables à l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, a fait plus de 3 000 morts selon un bilan officiel des Nations Unies. 9 ans plus tard, aucun des membres des forces armées en partie composées des anciens rebelles, n’a été traduit en justice pour crimes graves.
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