Le gouvernement reprend ses activités ce mercredi. Le chef de l’État préside ce matin la réunion du conseil des ministres de la rentrée, après près d’un mois de vacances gouvernementales. Les hommes d’Alassane Ouattara devront vite retrouver leurs repères et mettre le pied sur l’accélérateur. De nombreux dossiers chauds les attendent.
Dernier en date : les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Gabon. Jusque-là au beau fixe, elles viennent de subir un coup à cause de l’implication supposée d’un conseiller d’Alassane Ouattara dans la présidentielle gabonaise.
Mamadi Diéné, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait été invité par téléphone par Jean Ping, opposé au président sortant, Ali Bongo, à contribuer à mettre « la pagaille » dans le pays. Un prétendu échange téléphonique entre les deux hommes circule sur le Net depuis hier soir, mardi 30 août. Diané a été démis de ses fonctions. Mais rien ne garantit que cette mesure suffira à dissiper les nuages qui pourraient s’amonceler au-dessus de l’axe Abidjan-Libreville.
Le gouvernement ivoirien n’avait pas besoin d’une telle affaire. Il a déjà tant à faire au plan local. Le débat sur le projet de nouvelle constitution fait rage. L’opposition rejette le texte et se dit décidée à combattre son adoption lors du référendum prévu vers le mois d’octobre. Elle prévoit d’organiser une marche pour dénoncer ce projet, mais aussi « la cherté de la vie et les injustices en Côte d’Ivoire ».
Le gouvernement doit également faire face à la grogne des populations d’Adjamé contre les opérations de déguerpissement initiées par le ministère de la Salubrité publique. En cette veille d’échéances électorales, il est condamné à choisir entre rester ferme, avec le risque de se mettre à dos de potentiels électeurs, et lâcher du lest, pour espérer s’attirer la sympathie de ces derniers.
Justement en parlant d’élections. Alassane Ouattara et ses hommes devront aussi faire face aux préparatifs des élections législatives, prévues avant la fin de l’année. Confection des listes des candidats à la candidature, gestion des frustrations qui naitront des investitures, campagne électorale… : les membres du gouvernement, obligés dans le même temps d’expédier les affaires courantes, ont du pain sur la planche. D’autant que l’opposition n’est pas loin pour accentuer la pression.
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