Au cours de la rencontre qu’il a eue, le dimanche 18 mars 2018, avec ses anciens camarades de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI), à son domicile, à Marcory Résidentiel, le président de l’Assemblée national Guillaume Soro leur a parlé des malheurs de certains de leurs compagnons de lutte.
Le président de l’Assemblée nationale (PAN) de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, était dans son élément, le dimanche 18 mars 2018. Il a reçu ses anciens compagnons de lutte de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et la jeune génération fesciste, à son domicile, à Marcory Résidentiel. Loin des salons feutrés, on a retrouvé le tribun des années 90 qui faisait chavirer des cœurs sur le campus de Cocody.
Très décontracté, il était heureux de revoir certains visages qu’il avait perdus depuis des lustres. En fait, sur initiative des anciens de la FESCI conduits par Martial Ahipeau, Eugène Djué et Jean Débadea Blé Guirao, les anciens dinosaures de ce puissant mouvement estudiantin et ceux de la jeune génération se sont retrouvés chez leur camarade Guillaume Soro. Objectif : créer une chaine de solidarité entre tous les fescistes. Qu’ils soient anciens ou nouveaux. Pour s’entraider, partager les joies. Et aussi les peines.
Les malheurs ? Oui, il y en a. Guillaume Soro qui a dirigé la FESCI pendant 3 ans ne dira pas le contraire. Il a révélé qu’il pleure ses amis qui ont des malheurs, à l’image de Souleymane Kamaraté, alias Soul To Soul détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). « On pleure nos amis qui ont des malheurs. Vous avez parlé de Soul To Soul qui est en prison. Ça nous fait mal. Certains sont venus me voir. Je dis mais Soul, heureusement, c’est un militant. Et il sait que, quand on est militant, on va en prison. Sauf que lui, sa prison-là, c’est à 49 ans il fait. Donc ce n’est pas facile hein ! Quand nous on partait en prison à 20 ans, 25 ans, on était encore jeunes, donc on avait de la résistance », a-t-il rappelé, avant d’évoquer le cas de Charles Blé Goudé qui était secrétaire à l’organisation de la FESCI sous son règne. « Lui (Soul To Soul : ndlr) et Blé Goudé sont en prison. On va continuer ! ».
L’ancien secrétaire de la FESCI a même demandé à certains de ses camarades présents de prier pour ces deux prisonniers pour qu’ils retrouvent la liberté. « Amos, il faut prier. Lorougnon, priez », s’est-il adressé à ses anciens camarades de lutte. S’adressant à un autre qui est certainement un fidèle musulman, il a dit : « Lui-là, normalement si tu fais des sourates là, ils doivent sortir de prison. Continuez à prier. C’est ça la FESCI ».
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