Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, est un homme affecté. Son père adoptif et père spirituel a quitté le monde des vivants pour sa dernière demeure terrestre sans qu’il n’ait pu lui dire au revoir. En France pour les obsèques du prélat, Guillaume Soro a exprimé ses sentiments.
« Ce matin réveillé depuis l’aube, je scrute l’horizon du ciel lyonnais. Dans quelques petites minutes, je rencontre le Père Marcel-Dussud. Que dis-je plutôt le corps du Père Marcel.
Le Père Marcel, comme les autres Prêtres de la SMA (Société des Missions Africaines), a exercé en Côte d’Ivoire. Nos chemins se croisèrent dans la ville de Mankono dans les années 80. Il dirigeait une petite paroisse, et moi j’y étais avec mon père qui travaillait à la CIDT.
Je m’inscrivis au catéchisme et me révélai être un des bons apprenants du Père Marcel-Dussud. Notre relation fut si confiante que vite nous parlâmes de vocation sacerdotale. Le Père Marcel m’envoya au Petit Séminaire Saint Jean de Katiola.
Mon bon père Marcel-Dussud s’en est allé sans que j’ai pu lui dire au revoir. Je me souviens au mois d’Octobre, si je ne m’abuse, il avait appelé ma secrétaire Mlle Yerith pour lui dire qu’il voulait me voir. Je l’avais alors rappelé et lui avais promis que je viendrais le visiter.
J’avais même demandé à Mlle Yerith de me donner mon routing. Hélas je n’ai pu faire le déplacement, empêtré que j’étais dans la tourmente politicienne de mon pays. Je regrette de n’avoir pu voir mon père spirituel Marcel. Cherchait-il à me dire quelque chose? Au revoir ?
Je vais à la rencontre du Père Marcel-Dussud je suis à Saint Martin en haut nous prenons la direction du funérarium. Bientôt je le verrai. Je me sens un peu mal. Disons si triste. La vie elle-même est triste. »
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