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Politique

Interview : Jean Bonin (SGA du FPI) répond à Amadou Gon, Koné Boubacar et Stéphane Kipré

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Jean Bonin, secrétaire Général adjoint du FPI, branche Affi N’Guessan, a accordé une interview à Ivoirematin.com. Il répond au Premiers ministre Gon Coulibaly au sujet des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire, ainsi au FPI du clan Sangaré.

Le Premier ministre Gon Coulibaly affirmait devant des Ivoiriens aux USA qu’il n’y a plus de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Qu’en dites-vous ?

Le Premier ministre peut faire croire ça aux Américains, comme à plusieurs reprises monsieur Ouattara l’a annoncé sur certains médias. Mais en réalité c’est qu’il y a bel et bien des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien de nombreux Ivoiriens qui sont en exil. La preuve, tous les rapports des  organisations des droits de l’homme mentionnent cela avec de forts détails. De nombreux Ivoiriens sont en détention depuis la crise postélectorale sans jamais avoir vu un seul juge et il est difficilement soutenable qu’il n y ait pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas vrai.

Il affirme que ces personnes sont en prison pour insurrection contre la République.

Ce n’est pas vrai. Quand vous prenez le cas de Koua Justin, Hubert Oulaye ; Assoa Adou,  quelles sont les attaques qu’on leur reproche ? Absolument rien !  Au sortir d’un congrès qu’ils ont organisé à Mama, ils ont été arrêtés et mis en prison

Eux sont accusés de trouble à l’ordre public !

Non, ce n’est pas en Côte d’Ivoire ! La liberté d’association, de réunion, de protestation, est un droit constitutionnel. Donc, on ne peut pas s’abriter derrière des infractions génériques, du genre trouble à l’ordre public, atteinte à la sureté de l’Etat, pour réduire au silence ses opposants. C’est une pratique qui est courante sous le régime de monsieur Ouattara d’user, d’abuser du code pénal pour essayer de museler l’opposition.

S’il était en face de vous que lui diriez-vous ?

Lui dire de ne pas faire la politique de l’autruche. La réalité, c’est qu’il y a des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Et le FPI n’a eu de cesse que de dénoncer cela et a appelé le gouvernement à œuvrer à leur libération pour que la réconciliation soit une réalité en Côte d’Ivoire. Parce que ce n’est que dans ces conditions que le pays pourra amorcer réellement son développement. Et puis les Ivoiriens auront le sentiment qu’il n’y a pas de justice des vainqueurs ou une justice à deux vitesses.

Boubacar Koné a fait savoir qu’Affi n’était pas le bienvenu à l’EDS parce qu’il a été exclu du FPI.

Monsieur Boubacar est coutumier de ces formules infantiles. Monsieur Boubacar, pour avoir été pendant un moment membre de la direction du FPI, sait très bien que le FPI est régi par des textes, par des statuts, et qu’on ne devient président du FPI que lorsqu’on a remporté l’élection à un congrès électif. Ce congrès électif n’a pas encore eu lieu et le dernier congrès date de 2001 où monsieur Pascal Affi N’Guessan a été élu président. Et donc, il ne peut pas avoir une direction parallèle. On ne dirige pas le FPI par procuration, par fraude. Voilà, ce que je peux dire à Monsieur Koné Boubacar. Le FPI organisera un congrès électif en aout 2017.  S’ils pensent qu’ils ont le coffre pour diriger le parti, nous les invitons à venir faire acte de candidature au prochain congrès du FPI. Il faut également noter qu’en Côte d’ Ivoire, la loi de 1993 sur les partis politiques mentionne bien que les organes statutaires légaux des partis politiques sont déposés au ministère de l’Intérieur. Monsieur Koné Boubacar, monsieur Sangaré et  autres ne figurent aucunement dans les documents qui attestent leur qualité. Celui qui est reconnu par la justice, par les militants, par la communauté internationale comme le président du Fpi, c’est Monsieur Pascal Affi N’guessan.

Quand vous parlez de fraude, vous faites référence au document de celui qu’on a appelé « le notaire de Gbagbo » ?

Oui, nous faisons évidemment référence à ce document. Nous l’avions d’ailleurs dénoncé à l’époque. Le président Affi qui sentait venir la chose a ordonné une expertise graphologique qui a démontré que ce document était faux. Monsieur Serge Koffi, ancien secrétaire général de la Fesci, a d’ailleurs fait un témoignage sur les réseaux sociaux pour dire que cette fameuse lettre de candidature du président Laurent Gbagbo a été écrite et signée par Stéphane Kipré, devant lui.  Donc monsieur Stéphane Kipré est un faussaire. Toutes les stratégies des gens d’en face pour combattre monsieur Affi N’guessan, c’est de faire du faux. Ils se comportent comme de vulgaires faussaires. Ils utilisent le nom du président Gbagbo pour espérer diriger par procuration le Fpi et opposer le président Affi au président Gbagbo. Vous remarquerez qu’à chaque fois, il nous parle d’un courrier que le président Gbagbo aurait envoyé. La réalité, c’est que nous nous sommes rapprochés du greffe de la CPI. Parce qu’aucun courrier ne rentre ni ne sort sans que ce document n’ait été consulté, consigné par le greffe. Or le greffe  nous a bien indiqué par un courrier que nous avons adressé à monsieur Fadi El Abdallah (Porte-parole de la CPI : ndlr) que le président Gbagbo n’a adressé aucun courrier à leur connaissance. Alors, il faut que les gens arrêtent de faire du faux et instrumentaliser le nom du président Gbagbo.

Toutes ces pratiques qu’on voit aujourd’hui au FPI ne dévoilent-elles pas comment le système Gbagbo a fonctionné pendant ses dix ans au pouvoir ?

Je ne vous cache pas qu’autour du président Gbagbo, il y avait une bande de faussaires qui ont sévi pendant toutes ces années et qui continuent malheureusement de ternir l’image et la crédibilité du FPI. Mais ce n’est pas cela le FPI. Vous remarquerez que monsieur Stéphane Kipré n’est pas militant du FPI. C’est un militant de l’UNG et ils sont nombreux comme ça à instrumentaliser le nom du FPI et le nom du président Gbagbo, et nous dénonçons cela.

Diaby et César DJEDJE MEL

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