Dans son premier discours postélectoral à la nation,
Alassane Ouattara déclaré président élu par le Conseil Constitutionnel, ce
lundi 9 novembre 2020, a invité Henri Konan Bédié, président du Parti
démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA),
a un dialogue sincère et constructif.
« J’invite mon aîné
Henri Konan Bédié à une rencontre pour un dialogue sincère et constructif »,
a lancé le chef de l’Etat.
La question est de savoir si le président du PDCI-RDA doit
accepter cette main tendu de son ancien allié du Rassemblement des
houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). La réponse immédiate est
affirmative. Car à ce stade des choses, il n’y a que par le dialogue que nous
pouvons nous en sortir avec une facture moins douloureuse pour les uns et les
autres.
Seulement là où le bât blesse, est que le Sphinx de Daoukro
est tenu par un accord avec les membres de la plateforme des partis et
groupements politiques de l’opposition. Des membres de cette plateforme étant
arrêtés et incarcérés ou en exile, accepter d’aller à une rencontre serait
perçu comme une trahison.
En termes plus clairs, Henri Konan Bédié posera des
préalables avant toute discussion. Des préalables qui pourraient reprendre
l’ensemble des revendications de la plateforme de l’opposition. A savoir, la
renonciation à un 3e mandat, la mise en place d’une transition, la libération
des prisonniers politiques, le retour des exilés politiques, la reprise de
l’élection présidentielle, entre autres.
Le président Alassane Ouattara exigeant que le dialogue se
tiennent dans un cadre républicain, il est quasiment dans l’ordre de
l’impossible qu’il accède auxdites revendications.
Cependant pour arriver au dialogue sincère et constructif
susmentionné, il sera impératif pour chaque partie de faire des concessions.
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