
Le Président de la République en exercice de la Côte
d’Ivoire, Alassane Ouattara, est candidat à l’élection présidentielle du 31
octobre prochain. Cette candidature pour un 3e mandat présidentiel fait l’objet
d’une vive contestation de la part de l’opposition. Et pour cause, celle-ci
estime que la dite candidature est anticonstitutionnelle.
Aussi en plus des manifestations de rue qui ont engendré de
nombreux dégâts humains et matériels, les opposants et leurs partis respectifs
ont-ils décidé de contester la candidature du chef de l’Etat devant le Conseil
constitutionnel. Il s’agit du Parti
démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA)
et son président Henri Konan Bédié, de Générations et peuples solidaires (GPS)
et son président Guillaume Kigbafory Soro et du Front populaire ivoirien et son
président légal Pascal Affi N’guessan.
« La présente requête valant observations aux fins de contestation de
l’éligibilité de Monsieur Alassane OUATTARA est soumise au Conseil
Constitutionnel par le PDCI-RDA, le parti politique qui a investi le candidat
BEDIE KONAN Aimé Henri à l’élection présidentielle d’octobre 2020 et ce
candidat lui-même, ainsi que par le GPS, l’un des mouvements politiques ayant
investi le candidat SORO Kigbafori Guillaume à l’élection présidentielle d’octobre
2020 et ce candidat lui-même », peut-on lire dans une requête rendue
publique par Me N’dri Claver, l’un des Avocats du PDCI-RDA, le lundi 7
septembre 2020.
La question reste donc à savoir si le Conseil
constitutionnel dirigé par Koné Mamadou donnera une suite favorable à ces
différentes requêtes. Autrement dit, le Conseil constitutionnel osera-t-il
rejeter la candidature du chef de l’Etat ?
La seule réponse plausible est que la probabilité pour
qu’une telle réalité se produise est assez faible. La première raison est que
la légalité d’une candidature pour un 3e mandat est sujette à l’interprétation
et la compréhension des textes de chacun.
La seconde raison qui est en corrélation significative avec
la première est que nous sommes dans un régime présidentialiste. En termes
simples, la loi fondamentale ivoirienne fait du Président de la République un
hyper président. Dans un tel régime démocratique, voir le législatif ou le
judiciaire sanctionner ou aller contre les intérêts ou la volonté du Président de la
République relève d’un mirage.
Le Conseil constitutionnel de Koné Mamadou sera-t-il
l’exception qui confirme la règle ? Le mercredi 16 septembre nous répondra.
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