Madame la Première Dame ;
- Monsieur le vice-Président de la République ;
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Monsieur le Président du Sénat ;
- Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
- Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres ;
- Mesdames et Messieurs les Secrétaires d’Etat ;
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Membres du Corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire ;
- Honorables Députés ;
- Vénérables Sénateurs ;
- Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Officiers
Supérieurs ;
- Mesdames et messieurs les membres du corps préfectoral ;
- Majestés, honorables Chefs traditionnels et guides
religieux ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Patronat ;
- Mesdames, messieurs ;
- Chers jeunes, chers amis, chers frères, chères soeurs ;
Je voudrais, pour commencer, vous adresser mes très vifs
remerciements pour votre présence, à Yamoussoukro, à l’occasion de cette
réunion du Parlement réuni en Congrès, la toute première dans l’histoire de la
Côte d’Ivoire.
Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
Mes chers compatriotes,
Je suis particulièrement heureux de me retrouver, ici, à
Yamoussoukro, devant le Parlement, réuni en Congrès.
C’est un jour historique pour notre pays car pour la
première fois, les deux chambres de notre Parlement se réunissent avec
l’Exécutif.
Je voudrais, tout d’abord, vous adresser mes vifs
remerciements pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé.
Je voudrais aussi vous dire ma grande fierté d’être devant
vous, les élus et représentants du peuple souverain de Côte d’Ivoire, dans
toute sa diversité, pour dresser l’Etat de la Nation et vous parler de l’avenir
de notre cher pays, la Côte d’Ivoire.
Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
Cela fait neuf ans que je préside aux destinées de notre
beau pays.
Au moment où je briguais la magistrature suprême en 2010, je
n'avais jamais imaginé accéder au pouvoir dans les conditions que nous avons
connues : une grave crise post-électorale, un pays en lambeaux, un tissu social
déchiré, une situation sécuritaire précaire, des infrastructures totalement
dégradées.
Aussi, dès mon investiture en mai 2011, nous avons dû faire
face aux urgences de la sortie de crise.
Nous avons, tout d’abord, rétabli la paix et la sécurité.
Nous avons redéployé l'administration, sur toute l’étendue
du territoire national.
Nous avons remis la Côte d’Ivoire au travail et apporté des
solutions immédiates aux urgences sociales.
Nous avons aussi installé la Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation (CDVR), qui a oeuvré pour nous permettre de comprendre les
causes de la crise et en tirer les leçons pour l’avenir de notre pays.
Nous avons identifié et indemnisé la grande majorité des
victimes de la crise post-électorale grâce aux actions de la Commission
Nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV) et
du Ministère en charge de la Solidarité.
Nous avons procédé à une réforme profonde du secteur de la
sécurité, qui a permis d’améliorer de façon significative l’indice de sécurité
grâce à des forces plus professionnelles, mieux formées et bien équipées.
En dépit de tous ces efforts, notre pays subissait encore,
jusqu’en 2013-2014, des tentatives de déstabilisation à travers des attaques de
commissariats, de postes de gendarmerie et de camps militaires.
Nous avons réussi à éradiquer ces attaques. Nous avons
ramené la paix et la sécurité à nos concitoyens et préservé les Institutions de
la République.
Pour la réconciliation, nous sommes allés encore plus loin,
en amnistiant les prisonniers civils de la crise post-électorale ; en
favorisant le retour de nos compatriotes réfugiés dans les pays voisins, dont
la grande majorité est rentrée ; en facilitant la réintégration, dans
l’administration, de ceux qui étaient des fonctionnaires.
Toutes ces actions, nous l’avons fait pour la paix et la
réconciliation !
Pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, nous avons doté notre
pays de nouvelles Institutions telles que la Chambre Nationale des Rois et Chefs
Traditionnels pour la valorisation de nos us et coutumes, la promotion de la
cohésion sociale et le règlement non juridictionnel des conflits dans les
villages et entre les communautés ; le Sénat pour renforcer le contrôle
législatif de l’action du Gouvernement et servir de levier dans le
développement de nos localités.
Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
En 2010, mon programme était chiffré et ambitieux. Malgré la
situation que nous avons trouvée en 2011, je n’ai pas perdu de vue les
engagements que j’avais pris devant mes compatriotes.
Ainsi, en 2010, j’avais pris l’engagement de renforcer
l'accès à l'eau potable et à l'électricité.
Aujourd'hui, grâce à nos efforts, près de 80% des
populations ont accès à l’eau potable dans nos villes et dans nos villages
contre 55% en 2011.
Pour l’électricité, tous les villages de plus de 500
habitants seront électrifiés d’ici la fin de cette année 2020 ; le taux de
couverture, qui était de 69% en 2019 sera de 80% en 2020, contre 33% en 2011.
Ainsi, le nombre d’abonnés à l’électricité est passé de 1 à
2,4 millions de 2011 à 2019.
En 2010, j'avais pris l’engagement de construire et de
réhabiliter 5 hôpitaux et 100 centres de santé.
Nous avons construit 10 hôpitaux généraux. Nous avons
réhabilité 22 Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), 78 hôpitaux Généraux et 233
centres de santé urbains et ruraux.
Nous avons doté la Côte d’Ivoire de Centres Spécialisés
offrant des plateaux techniques uniques dans la sous-région. Il s’agit,
notamment, du Centre National de Radiothérapie, pour le traitement des cancers
et de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville.
Le taux d'accès aux services de santé est ainsi passé de 44%
en 2012 à 69% en 2019.
En 2010, j’avais pris l’engagement de procéder à la
réhabilitation de 30.000 km de routes.
Ce sont 40.000 km de routes et de pistes rurales qui ont été
réhabilitées en 8 ans. De plus, nous avons construit 22 ponts, bitumé 545
kilomètres de routes neuves interurbaines, 115 kilomètres d’autoroutes et 245
kilomètres de voiries.
Nous avons doté la Côte d’Ivoire d’infrastructures modernes,
qui changent le visage de nos villes et nos villages, et améliorent le
quotidien de nos concitoyens.
En 2010, j'avais promis 5 universités.
A ce jour, sept universités sont fonctionnelles. Il s’agit
des universités de Cocody, d’Abobo-Adjamé et de Bouaké qui ont été réhabilitées
; des Unités de Recherches et d’Enseignement Supérieurs (URES) de Daloa et de
Korhogo qui ont été transformées en universités ; de l’université de Man et de
l’université virtuelle d’Abidjan qui ont été ouvertes.
Les universités de San Pedro et de Bondoukou sont en
construction. Les travaux de la ville universitaire d’Adiaké et de l’université
d’Odiénné seront lancés cette année. Enfin, les procédures sont en cours pour
la nouvelle université à Abengourou.
J'avais promis l'école gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge
de 15 ans.
Par la loi du 17 septembre 2015, l'école est désormais
obligatoire en Côte d'Ivoire pour les enfants de 6 à 16 ans. Ainsi près de deux
millions de jeunes ivoiriens seront préservés de l’analphabétisme et du travail
des enfants.
De plus, l’Etat a accompagné cette mesure par la gratuité
totale et la distribution de kits scolaires jusqu’à la fin du primaire ainsi
que la construction de 33 698 salles de classes du primaire et de 277 collèges
et lycées, entre 2011 et 2019, sur toute l’étendue du territoire.
En 2010, j'avais promis 1 million d'emplois.
Nous avons créé près de 3 millions d’emplois entre 2011 et
2019 et financé de nombreux projets pour les jeunes.
En 2010, j'avais promis des frais d'accouchement gratuits.
Aujourd'hui, les femmes de Côte d'Ivoire bénéficient
gracieusement de kits d'accouchement et de césarienne à travers les centres de
santé du pays.
J'avais promis de faire financer 500 000 projets de femmes.
Grâce au Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI),
ce sont 215 000 femmes qui ont bénéficié du financement de leurs projets et
plus de 100 000 femmes ont reçu les financements des ministères compétents.
J'avais promis la couverture maladie universelle (CMU).
Elle est opérationnelle depuis le 1er octobre 2019 et près
de 3 millions de personnes ont été enrôlées.
J'avais promis un revenu minimum garanti aux producteurs.
Aujourd'hui, nos parents paysans bénéficient d’une meilleure
rétribution pour leur labeur grâce à notre décision de leur garantir au moins
60% des prix de nos produits de base sur les marchés internationaux. Sur la
période 2011-2019, les revenus distribués aux paysans s’élèvent à 21 177
milliards de F CFA pour les cultures de rentes et à 23 000 milliards de F CFA
pour les cultures vivrières.
J'avais promis une hausse du pouvoir d'achat des Ivoiriens ;
les salaires des fonctionnaires, bloqués depuis 25 ans, ont été débloqués et le
SMIG a pratiquement doublé.
J’avais promis d’oeuvrer pour plus de justice sociale dans
notre pays afin que les plus défavorisés aient autant de chance de réussir que
les autres.
Aujourd’hui, le taux de pauvreté est passé de 51% en 2011 à
environ 37% en 2018 ; il sera d’environ 35% à fin 2020.
Ainsi, près de 1,6 million d'Ivoiriens sont sortis de la
pauvreté grâce aux dépenses pro-pauvres, au programme social du Gouvernement et
aux filets sociaux.
Mes chers compatriotes, ce sont-là une partie de nos
résultats !
Grâce aux efforts de nos concitoyens et à une bonne
politique économique, la Côte d'Ivoire connait, aujourd’hui, l'une des plus
fortes croissances économiques en Afrique et dans le monde.
Notre pays a retrouvé sa fierté et sa place dans le concert
des Nations.
Ainsi, après 26 ans d’absence, nous avons siégé en 2018 et
2019 au Conseil de Sécurité des Nations Unies dont nous avons assuré la
Présidence en décembre 2018.
Nous assumons avec responsabilité notre leadership dans la
sous-région et notre pays rayonne grâce aux performances enregistrées aux
niveaux agricole, économique, diplomatique, sportif et culturel.
Je n'ai certainement pas tout réussi mais les résultats sont
là ; ils sont appréciés par la grande majorité des Ivoiriens.
J'ai donné le meilleur de moi-même, pour mes compatriotes ;
parce que j'aime mon pays.
J’ai donné le meilleur de moi-même parce que nos
compatriotes m’ont fait confiance en 2010 et aussi en 2015, en me confiant les
destinées de notre beau pays.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur le
Président du Sénat, Honorables Députés, Vénérables Sénateurs, Le 08 novembre
2016, les Ivoiriens ont adopté, par référendum, à 93,42%, une nouvelle
Constitution, la Constitution de la IIIe République. Parce que la loi
fondamentale ivoirienne a été, dans un passé récent, à l’origine des nombreuses
crises qu’a connues notre pays, il s’agissait, à travers cette nouvelle
constitution plus moderne de tenir compte de l’évolution de notre société et de
nos traditions, en renforçant les Institutions de la République, en respectant
les engagements internationaux souscrits par l’Etat de Côte d’Ivoire afin de
consolider la paix et la stabilité politique dans notre pays. Ainsi, cette
Constitution affirme notre attachement à la légalité constitutionnelle et aux
Institutions démocratiques ainsi qu’à la promotion de la bonne gouvernance.
Elle préserve et renforce l’État de droit, les droits, les
libertés et les devoirs, en proclamant, notamment, le droit de toute personne à
un libre et égal accès à la Justice, en rendant l’école obligatoire ou encore
en interdisant le travail des enfants. Elle garantit le droit d’opposition
démocratique, protège les personnes en situation de handicap, promeut les
droits politiques de la femme et institue la parité entre les hommes et les
femmes. La protection de la jeunesse contre toutes les formes d’exploitation et
d’abandon ainsi que l’aide à l’insertion des jeunes dans la vie active sont
également réaffirmées.
Au plan institutionnel, la création d’un poste de
Vice-Président de la République et l’instauration du Sénat contribuent
respectivement au renforcement de l’efficacité du pouvoir exécutif et du
pouvoir législatif.
Avec l’institution de la Chambre des Rois et Chefs
traditionnels et l’élargissement du champ de compétence du Conseil économique
et social, devenu Conseil économique, social, environnemental et culturel, la
gouvernance dans notre pays prend désormais en compte nos us et coutumes et
s’étend aux questions environnementales et culturelles. Trois années après
l’adoption de la Constitution de la IIIe République et la mise en place des
Institutions qu’elle a prévues, je viens vous soumettre, aujourd’hui,
conformément à l’article 177 de la Constitution, la réforme constitutionnelle que
j’ai annoncée depuis quelques mois. Je voudrais rappeler que la révision de la
Constitution relève d’une procédure normale, prévue par la Constitution
elle-même.
Il est vrai que les révisions constitutionnelles suscitent
méfiance et suspicions, car l’histoire récente de notre pays et celle de bien
d’autres ont montré qu’elles ont souvent servi de prétexte pour pérenniser un
pouvoir ou pour exclure des adversaires politiques du jeu électoral.
Je veux vous rassurer : le projet de révision de la
Constitution que je vous soumettrai ne s’inscrit nullement dans cette optique.
Cependant, Il est apparu nécessaire d’initier quelques adaptations dans la
Constitution de la IIIe République, dans le souci d’améliorer cette
Constitution et de pérenniser un modèle de fonctionnement de l’Exécutif qui a
démontré son succès et son efficacité.
Il s’agit également de procéder, comme l’ont préconisé
d’éminents juristes, notamment le Président du Comité d’Experts chargé de la
rédaction de l’Avant-projet de Constitution, à des aménagements techniques pour
assurer un meilleur fonctionnement des Institutions. Monsieur le Président de
l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président du Sénat, Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
La première modification importante est relative au Statut
du Vice-Président de la République. En effet, au regard de notre expérience
actuelle, je propose, au lieu d’un ticket, que le Vice-Président de la
République soit nommé, par le Président de la République, avec l’accord du
Parlement, comme c’est le cas présentement.
Avec la Constitution du 08 novembre 2016, qui a vu la
nomination de Monsieur Daniel Kablan DUNCAN à la fonction de Vice-Président de
la République, avec l’accord du Parlement, le couple Président de la République
- Vice-Président de la République a fonctionné de manière efficace et
harmonieuse ; ce qui a permis une collaboration étroite et efficace au sommet
de l’Exécutif.
C’est donc l’expérience heureuse d’un Vice-Président de la
République nommé, après l’élection du Président de la République, que je
voudrais proposer de pérenniser par la modification de l’article 55. Cette
modification induit celle des articles 56, 57, 59, 62, 78 et 79.
La deuxième réforme importante concerne le pouvoir
législatif avec la modification de l’article 90. Elle est relative à la
continuité parlementaire. Ainsi, en cas d’impossibilité d’organiser des
élections parlementaires dans les délais prescrits par la Constitution, il est
proposé que le Parlement demeure en fonction jusqu’à l’organisation des
prochaines élections.
La troisième réforme majeure que je propose a trait à
l’organisation judiciaire. Elle vise à consacrer la Cour de Cassation et le
Conseil d’Etat comme des Institutions de la République, au même titre que la
Cour des Comptes.
Ainsi, la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat et la Cour
des comptes deviennent les trois Institutions juridictionnelles représentatives
du pouvoir judiciaire.
Cette réforme qui a pour conséquence la disparition de la
Cour suprême répond au souci d’une rationalisation institutionnelle en vue d’un
meilleur fonctionnement des Institutions judiciaires. La modification proposée
porte en conséquence sur les articles 143, 144, 146 et le Chapitre IV du titre
IX. Elle implique la modification de l’article 160.
Les autres réformes envisagées, suite aux observations
formulées par le Comité d’experts, consistent en l’aménagement, au redressement
d’omissions ou à la reformulation de certaines dispositions.
Elles concernent les articles 74, 90, 94, 101, 109, 134,
137, 177 et 182. Le contenu de ces aménagements sera détaillé dans l’Exposé des
motifs du projet de loi portant révision de la Constitution.
Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
Mes chers compatriotes,
Je voudrais à présent vous parler d’avenir.
De l’avenir de notre chère Côte d’Ivoire.
Comme je l’indiquais tout à l’heure, la Côte d’Ivoire se
porte bien !
La Côte d’Ivoire a renoué avec la paix.
Malgré les incertitudes liées aux mutineries de 2017, nous
avons réussi à consolider la sécurité des Ivoiriens et la stabilité de notre
pays.
Nos forces de défense et de sécurité sont républicaines et
professionnelles.
La Côte d’Ivoire a démontré une performance exceptionnelle
en matière économique. Notre pays est désormais sur les rails et continue
d’avancer, à pas résolu, vers l’émergence.
La Côte d’Ivoire rayonne et assume son leadership dans la
sous-région.
Nous avons amorcé, avec responsabilité et prudence, la
réforme du franc CFA, dans le cadre de la mise en place de l’ECO par la CEDEAO.
Nous poursuivons, en étroite collaboration avec nos voisins
et avec la communauté internationale, une lutte acharnée contre le terrorisme
qui sévit dans notre sous-région et dans le monde.
Mes Chers compatriotes,
Je suis fier de toutes ces belles performances que nous
avons accomplies ensemble, tout au long de ces neuf dernières années.
Ces résultats sont conformes aux engagements que j’avais
pris, devant mes compatriotes, au moment où je briguais la magistrature
suprême.
Comme vous le savez, tout au long de ma carrière et durant
les deux mandats que vous m’avez confiés à la tête de notre beau pays, j’ai
toujours accordé une importance toute particulière au respect de mes
engagements.
Dans le même esprit, j’avais, à plusieurs occasions,
indiqué, au moment de l’adoption de la Constitution de la IIIe République en
2016, que je ne souhaitais pas me représenter à un nouveau mandat présidentiel.
En conséquence, je voudrais, vous annoncer solennellement,
que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31
octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération.
Cette décision est donc conforme à ce que j’ai toujours dit,
à savoir, qu’il faut laisser la place à une jeune génération, en qui nous
devons faire confiance ; des jeunes ivoiriens honnêtes, compétents et
expérimentés, qui ont appris à nos côtés, comme nous l’avons fait aux côtés du
Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny.
Par cet acte, je veux donner la possibilité à des ivoiriens
plus jeunes de poursuivre l’oeuvre de modernisation de notre pays et de
conduire la destinée de notre Nation, avec toute l’énergie nécessaire.
Je veux aussi assurer les conditions d’une passation du
pouvoir d’un Président démocratiquement élu à un autre, pour la première fois
dans l’histoire de notre pays.
Bien évidemment, je resterai disponible pour apporter ma
contribution, par mes conseils et mes relations.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président du Sénat,
Honorables Députés,
Vénérables Sénateurs,
Je voudrais, pour terminer, vous adresser mes chaleureuses
félicitations pour votre importante contribution dans la bonne marche de notre
pays.
Je remercie tous mes concitoyens qui m’ont élu à deux
reprises et qui m’ont accordé leur confiance, durant toutes ces années.
Cette mission a été exaltante et cela a été un honneur et
une grande fierté pour moi, de servir mon pays au plus haut niveau.
A tous, je veux dire que notre beau pays, la Côte d’Ivoire,
est appelé à un grand destin : celui d'être un modèle en Afrique et dans le
monde.
C’est une promesse forte de nos devanciers.
C’est un idéal que nous devons porter, ensemble, pour bâtir
une Nation forte, unie et prospère.
Vive la République !
Vive la Côte d’Ivoire !
Que Dieu bénisse notre cher pays.
Je vous remercie.
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