Laurent Akoun, vice-président d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, a dénoncé dimanche « une tentative d'enlèvement » de Assoa Adou, l’un de ses leaders, dans la nuit de vendredi à samedi par une escorte de policiers.
Dans une déclaration relative à une « tentative d’enlèvement du Dr Assoa Adou », secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, vice-président chargé de la Vie du parti, a fait savoir que celui-ci a été convoqué à se présenter lundi à la préfecture de police d’Abidjan, sans motif spécifique, lors d’un point de presse.
Dans la nuit de vendredi à samedi, une escorte de policiers convoyée dans un camion cargo et une unité spéciale de la police nationale dénommée « FRAP » avec un véhicule de type 4x4, ont assiégé le domicile de M. Assoa Adou, à Abidjan, alors que celui-ci était absent des lieux, a relevé M. Akoun.
La police, à l’en croire, « entendait continuer de faire la ronde jusqu'aux environs de 2 heures du matin ». Le samedi 21 mars 2020, une convocation a été initiée séance tenante et adressée au secrétaire général du parti à l’effet de se présenter le lundi 23 mars à 10h au service des enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan.
Le motif de cette convocation n’a pas été spécifié, a-t-il déploré, s’interrogeant ce « que cache cet agissement du gouvernement ivoirien ». Pour lui, c’est par ces méthodes que le pouvoir « embastille ses opposants depuis 2011 ».
« Le FPI observe qu'au moment où le peuple de Côte d'Ivoire, anxieux et désemparé, contre la menace de la propagation du Coronavirus, et attend du gouvernement des actes forts et des attitudes rassurantes, M. Ouattara et son régime ont leurs priorités ailleurs », a-t-il ajouté.
Pour le FPI, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), « au lieu de chercher à diviser les Ivoiriens » à travers ces actes, devrait s’adresser à la nation pour décliner son plan d’actions contre la pandémie du Coronavirus qui a affecté 17 personnes dont un déclaré guéri.
M. Akoun a soutenu qu' « il revient au chef de l’Etat de prendre l’initiative d’appeler les partis politiques et tous les acteurs sociaux, en concertation, pour un rassemblement autour du phénomène du Coronavirus », car « la préoccupation majeure des Ivoiriens est d’abord l’éradication de la pandémie ».
Cette convocation intervient une semaine après un meeting de la plateforme de l’opposition ivoirienne à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, où Assoa Adou qui a appelé les militants à envahir les centres d’enrôlement des Cartes nationales d’identité, avait appelé à la gratuité de l’opération.
« M. Guikahué (secrétaire exécutif en chef du Pdci) avait dit que la Banque mondiale avait donné 30 milliards Fcfa (pour les CNI en Côte d'Ivoire ), mais il était en deçà de la réalité, parce que l’Union européenne a également donné 30 millions d’euros », a dit M. Assoa Adou lors de ce meeting.
« Quand vos additionnez tout cela, on pose la question suivante, où sont passées ces colossales sommes, qu' est-ce qu' on a fait de ces sommes », s'est-il interrogé.
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