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Politique

Les exilés pro-Gbagbo au Ghana: «Si, demain, Sangaré nous dit de rentrer, nous rentrerons sans poser de question car nous nous reconnaissons en lui»

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La Coordination du Front Populaire Ivoirien en Exil au Ghana voisin a reçu le mercredi 18 juillet 2018, la visite d'une délégation du gouvernement ivoirien venue au Ghana à la rencontre des réfugiés ivoiriens dans le cadre des discussions tripartites gouvernement ivoirien-gouvernement ghanéen-HCR.

« Lorsqu'il y a palabre dans votre famille et que vous fuyez pour vous cacher chez le voisin, lorsque ce voisin vous appelle et vous dit que votre famille est là pour vous voir afin de parler, vous n'avez pas d'autre choix que d'accepter la rencontre sinon vous risquez de vous mettre en difficulté avec ce voisin, votre hôte. Nos frères ghanéens nous ont invités à vous rencontrer. Nous sommes donc là et nous pouvons parler en présence du voisin, témoin de circonstance. Quelles sont les nouvelles que vous nous apportez du pays ? », a lancé l'ancien ministre Émile Guiriéoulou au nom de la Coordination.

Selon le Rezopanacom, Mme Dieket, première responsable de la DARA (Direction de l’Aide et de l’Assistance aux Réfugiés et Apatrides) du Ministère des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire, qui conduisait la délégation gouvernementale, a déclaré que cette visite entre dans le cadre des accords tripartites pour le rapatriement volontaire des réfugiés ivoiriens. Elle s'est ensuite désolée que les personnalités ivoiriennes en exil ne sont toujours pas rentrées et a souhaité entendre les motifs de leur maintien en exil. « Si nous sommes encore en exil, c’est parce que le gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation nationale ni même en réunir les conditions. Or sans réconciliation, nous ne pouvons pas retourner en Côte d’Ivoire », a lâché Émile Guiriéoulou.

Pour qui le gouvernement doit d'abord commencer à discuter avec les cadres du FPI sur place à Abidjan avant de vouloir entamer des discussions avec ceux qui sont en exil. « Nous sommes des Ivoiriens. Notre pays nous manque. Cela fait plus de 7 ans que nous sommes ici contre notre gré. Dites-le à ceux qui sont là-bas et demandez-leur de créer les conditions du dialogue. Dans la vie, on n'est jamais fort tout le temps (…) Si, demain, Sangaré nous dit de rentrer, nous rentrerons sans poser de question car nous nous reconnaissons en lui. Mais comment le ferait-il si le pouvoir d’Abidjan refuse de discuter avec lui ? Si donc le pouvoir veut qu'on discute, il faudra débuter avec Abou Drahamane Sangaré qui est sur place à Abidjan », a-t-il martelé.

 
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