En Côte d’Ivoire, les forces armées ont renforcé leur vigilance après la diffusion en début de semaine d’un appel à manifester le mercredi 2 mai à Abidjan de militaires, gendarmes et policiers. Cette information émane d’un document interne de l’Etat-major, qui a fuité. Ce même Etat-major précise que cette alerte n’est qu’une simple mesure de précaution, comme l’armée en prend souvent.
Ce qui a alerté l’Etat-major ivoirien, début mai, c’est un sms qui a circulé en début de semaine, appelant des militaires, gendarmes et policiers à se regrouper dès 6 heures du matin, mercredi 2 mai, devant le ministère de la Défense à Abidjan.
Derrière cet appel à manifester, des corps habillés qui disent faire partie des 600 ex-éléments des Forces nouvelles qui, pendant la crise ivoirienne, ont été formés par la police onusienne et déployés en tant que policiers et gendarmes aux côtés des forces de l’ONUCI, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire. Or, ces policiers et gendarmes assurent n’avoir reçu aucun salaire ni prime pour leur mission sécurisation du processus de sortie de crise. Ils réclament donc à leur tour 12 millions de Francs CFA chacun, soit 18 000 euros, tout comme pour les 8 400 soldats qui se sont mutiné en 2017 et ont obtenu gain de cause. Les « 600 » assurent avoir été rejoints par près de 300 militaires.
En réaction à cet appel à manifester, l’Etat-major ivoirien a mis en alerte à partir du 1er mai les forces de sécurité et ce, jusqu’au 18 mai. « Simple mesure de précaution », assure-t-on. Une dissuasion plutôt efficace, puisque la manifestation de ce mercredi n’a finalement pas eu lieu.
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