Les poursuites engagées contre le député du Plateau, Jacques Ehouo sont parties pour être suspendues, après une requête du bureau de l’Assemblée nationale adressée, vendredi, au procureur de la République.
Réuni en urgence pour traiter de l’affaire, le bureau, organe de décision du parlement, a arrêté de demander la suspension des poursuites contre M Ehouo, inculpé, jeudi, pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux et de blanchiment de capitaux, après son audition à la direction de la police économique et financière.
« Dans les heures qui suivent. Dans quelques minutes d’ailleurs, un courrier en bonne et du forme sera adressé à monsieur le procureur de la République », a informé, au terme, le vice-président de l’Assemblée nationale, Privat Oulla qui a présidé la réunion.
« Nous pensons qu’il faut arrêter les poursuites, pour le moment, pour permettre à la représentation nationale d’être mieux informée sur le dossier », a-t-il justifié notamment.
Lors d’une conférence de presse prononcée plus tôt dans la même journée de vendredi, le procureur de la République, Richard Adou avait admis que « l’article 92 (de la constitution), dans son dernier alinéa, dit que la détention ou la poursuite d’un membre du parlement est suspendu si la chambre dont il est membre le requiert ».
Maire élu du Plateau, Jacque Ehouo est soupçonné d’avoir détourné, en complicité avec l’ex-maire révoqué et en exil de la commune, Akossi Bendjo, plus de cinq milliards de francs CFA correspondant à des recettes publicitaires.
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