Libération de Gbagbo et Blé Goudé / Hermann Aboa : « Le choix d’Affi semble porter ses fruits »

La démarche utilisée par Affi N’guessan pour œuvrer à la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé n’est pas appréciée à sa juste valeur par une partie importante des militants du Front populaire ivoirien (FPI). Ce n’est pas le cas pour Hermann Aboa qui dans une chronique publiée sur sa page Facebook hier, a relevé le caractère efficient de la voie de la diplomatie empruntée par le président légale du parti à la rose.

« Affi N'guessan Pascal, on peut ne pas l'aimer. Parce que l'on estime qu'il nous aurait trahis. On doit cependant lui reconnaître certaines bonnes options. En choisissant la voie de la diplomatie que nous pouvons interpréter de celle des "collabo", Affi a choisi la voie utilisée par toutes les nations pour gérer leurs différends et régler les conflits entre elles. Cela peut choquer car la gauche n'a pas cette habitude dans son fonctionnement depuis toujours. En le faisant, Affi a plutôt affiché sa dimension d'homme d'État connaissant bien les codes dans les relations internationales sur certains dossiers. Son choix, bon ou mauvais, d'échanger avec le Président français François Hollande en poursuivant avec d'autres chefs d'État Africains afin d'aider à négocier la libération de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, semble porter ses fruits », a-t-il reconnu.

« La ligne Sangaré a permis de montrer l’importance de Gbagbo »

Toujours fidèle à sa position d’équilibriste, Hermann Aboa a également salué les mérites du camp Sangaré qui est perçu comme l’aile dure du FPI. « Cela ne veut en aucun cas dire que le camp Sangaré est inerte. Par le discours ferme et sans compromission des acteurs et "activistes" du camp Sangaré, le FPI a gardé intact ses valeurs. Les mobilisations sans répit ici et là pour dénoncer les mauvais pas constants du régime d'Abidjan et tancer la coalition internationale, la ligne Sangaré a permis de montrer sous d'autres cieux l'importance capitale du leader Laurent Gbagbo sur l'échiquier politique », a-t-il relevé.

 Puis de s’interroger : « Et si les deux méthodes en contradiction en apparence étaient finalement une bonne stratégie pour le même résultat ? Pourquoi donc ne pas essayer de se retrouver pour continuer la marche ? »