Le Front Populaire Ivoirien (FPI) tendance Aboudrahamane Sangaré, annonce un taux de participation de 10% aux élections régionales et municipales du 13 Octobre 2018. Dans une déclaration dont Linfodrome a reçu copie, le FPI dénonce la mauvaise organisation de ce scrutin électoral par la Commission électorale indépendante (CEI).
Pour le suivi des élections municipales et régionales du 13 octobre 2018, la Direction du Front populaire ivoirien a mis en place une commission qui a commencé son travail à partir de 10h, le jour du scrutin. Les Secrétaires Nationaux de Région et les Secrétaires Généraux de Fédération mis à la tâche, ont fait parvenir, heure par heure, le point de la situation du terrain jusqu’à la fermeture des bureaux. Il ressort de la compilation générale que le taux de participation auxdites élections régionales et municipales oscille autour de 10%.
Par ailleurs, ces élections, comme les précédentes organisées sans le FPI, sont émaillées d’irrégularités susceptibles d’entacher la sincérité du scrutin (I) et d’incidents graves entre les partenaires d’hier (II). A titre d’illustrations :
I- Concernant les irrégularités
- Absence de sticker sur les bulletins de vote : Sur cette question, le président de la CEI, M. Youssouf Bakayoko, a produit un communiqué le jour même du scrutin apprenant aux électeurs et aux candidats que la simple signature d’un quidam au dos du bulletin valide son authenticité, ce qui n’est pas prévu par le code électoral ;
- Absence d’encre indélébile : Dans maints bureaux sur toute l’étendue du territoire national, les électeurs ont vu leurs doigts noircis au Bic feutre en lieu et place de l’encre ;
- Tablettes électroniques défaillantes : Dans les bureaux de vote, les tablettes électroniques sensées enregistrer les empruntes des électeurs n’étaient pas fonctionnelles ;
- Des électeurs refoulés : Certains électeurs munis d’attestation d’identité ont été refoulés à la première moitié de la journée, avant que la CEI ne donne un ordre non écrit à ses agents d’autoriser les porteurs de ces attestations et des permis de conduire à voter. Il était 14h et les premiers rares électeurs refoulés étaient déjà rentrés chez eux ;
- Transhumance des électeurs : Dans plusieurs lieux de vote sur le territoire national, des électeurs ont été convoyés par véhicules entiers pour voter dans des villes, villages ou quartiers où ils ne résident pas. Cela a donné souvent lieu à des échauffourées dans certaines localités.
II- Concernant les incidents graves
Ces élections ont été presque partout marquées par des cas de violences extrêmes ayant entrainé mort d’homme, destructions de biens publics et privés (avant et pendant le scrutin) et de matériel électoral (pendant le scrutin). Ces faits ont été reconnus par la CEI et les différents protagonistes. En guise d’illustrations :
• Avant le vote
- A BEDIALA (département de Daloa, Centre-ouest) : Deux électeurs ont trouvé la mort en pleine campagne électorale, le premier sur place et le second à l’hôpital, après leurs agressions par des électeurs du camp adverse. De plus l’on y a enregistré des habitations incendiées ;
- A GUIGLO (Ouest du pays) : Un partisan a été tué à l’arme blanche, le QG de son candidat vandalisé ;
- A KOUMASSI : commune au Sud d’Abidjan, le QG d’un candidat du PDCI a été attaqué et saccagé.
• Pendant le vote
- A LAKOTA : Les affrontements ont occasionné la mort d’Oumar Djiguiba, partisan d’un candidat, et les informations font état d’un bilan humain plus lourd. Par ailleurs, l’on y a enregistré la destruction de biens privés et du matériel électoral nonobstant la présence massive des Forces de l’ordre dépassées par les évènements. L’annonce officielle des résultats reste porteuse de risques encore plus graves dans la ville.
- A FRESCO : L’on a noté l’immixtion des Forces de l’ordre dans le processus électoral ;
- A GUIGLO : Les Forces de l’ordre ont eu le même comportement observé à Fresco ;
- A DIVO : Un agent de la CEI s’opposant à l’enlèvement des urnes par un commando a été poignardé. Il serait dans un état critique ;
- A YOPOUGON : Le candidat PDCI Coulibaly ZIE DAOUDA a découvert des urnes bourrées avant l’ouverture du scrutin ;
- A ABOBO (Nord d’Abidjan) : Des affrontements à l’arme blanche ont été signalés au carrefour Samaké, dans l’attente des résultats officiels. La tension restait vive dans toute la commune, 24h après le scrutin dont le résultat tardait encore ;
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