Ohouochi Clotilde n’a pas voulu rester muette sur les déclarations du chef de l’Etat Alassane Ouattara au 3e congrès du Rassemblement des républicains (RDR) qui a eu lieu le week-end dernier.
En effet dans son intervention, le président d’honneur du RDR a dit détenir des preuves accablantes contre des pros-Gbagbo relativement aux récentes attaques contre la gendarmerie et la police. A cet égard, Ouattara entend délivrer des mandats d’arrêt contre ces derniers qui vivent réfugiés au Ghana.
Pour Ohouochi Clotilde, il s’agit ni plus ni moins qu’un « harcèlement incompréhensible et un acharnement juridico-politique exercés par Abidjan » sur les mis en cause, notamment Damana Pickass.
« Comment des réfugiés qui ne possèdent que le minimum vital et qui sont contraints de s’abonner à la «soupe populaire», si j'ose dire, peuvent-ils tenter une entreprise de déstabilisation de leur pays? Comment des gens qui ont tout perdu et dont la principale préoccupation, aujourd’hui, est de chercher à se reconstruire physiquement, moralement et psychologiquement, peuvent-ils s’engager dans une telle aventure? », s’est longuement interrogé l’ancienne ministre des affaires sociales sur sa page Facebook.
La précarité financière dans laquelle vivent ces réfugiés est telle que d’autres en sont morts. « On se souvient des cas de décès d’anciens collaborateurs du président Gbagbo et non des moindres, de grands commis de l’état, morts en exil par manque des moyens financiers qu’exigeait leur état de santé. Paul-Antoine Bohoun Bouabré, Jean-Baptiste Gomont, Gnian Raymond, Déhé Gnanhou, ainsi que de nombreux anonymes », a-t-elle rappelé.
« Le verbe, l’unique arme de Gbagbo »
Au-delà de cette situation, Ohouochi Clotilde fait savoir que la conquête du pouvoir d’Etat par la force n’a jamais été inscrite au programme de leur formation politique par leur mentor Laurent Gbagbo.
« Laurent Gbagbo, notre leader, ne nous a pas enseigné la violence politique. Il n’est pas un amateur de coups d’État et a lancé un appel à la réconciliation nationale depuis l’Hôtel du Golf où on le torturait. Père du multipartisme et des acquis démocratiques en Côte d’Ivoire, il a mené une opposition responsable et pacifique, sans prise d’armes contre le régime du parti unique incarné par Félix Houphouët-Boigny. Son unique arme, c'est son verbe. Haut. Fort. Pour crier contre l'injustice, le néocolonialisme et ses relais locaux. Mais également, faire des propositions pertinentes et concrètes pour un développement durable de l'Afrique. C'est dans cette logique que s'inscrivent tous ceux qui ont décidé de mener le combat avec lui et à sa suite.... », a-t-elle souligné.
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