Le compte à rebours a commencé avec la pression qui va avec. Plus que quatre mois avant la fin de l’année, période donnée comme limite pour la tenue des différentes élections encore en attente en Côte d’Ivoire. A savoir les législatives, les municipales, les régionales, et surtout le référendum avant le vote de la nouvelle Constitution. Pourtant aucun grand signal n’est donné dans le sens de l’organisation de ces scrutins. Aucune date n’est fixée. Le découpage électoral reste également attendu. Dans la classe politique nationale, le doute prend le pas quant au respect des dates de ces joutes électorales.
« On se demande par quelle magie la CEI parviendra à organiser tous ces scrutins en quelques semaines. Surtout qu’à ce jour, le découpage électoral n’est pas encore connu. Or, les partis politiques attendent la nouvelle configuration pour faire le choix des candidats. En tout cas, on attend de voir », déclare dubitatif Pr Abouo Ndori Raymond vice-président du Front populaire ivoirien « Je suis sceptique, mais on ne sait jamais », fait savoir le député PDCI de la commune de Port-Bouët, Kouadio Konan Bertin dit (KKB). Son collègue du RDR Alphonse Soro lui indique que « Le délai constitutionnel n’est pas encore passé ».
Le vendredi 19 août dernier, lors de la remise de la liste électorale provisoire révisée, aux partis politiques, la Commission électorale indépendante (CEI) s’en est remis au gouvernement actuellement en congé. « Nous nous occupons de la liste électorale. Probablement avant le terme de la procédure du processus, le gouvernement fera une communication sur la question du découpage. S’il n’y a pas de découpage, bien entendu il n’y aura pas de nouveaux députés dans des circonscriptions déjà opérationnelles. Ce que je peux vous dire, c’est que la Commission a proposé et donc nous attendons le retour du gouvernement », a indiqué Youssouf Bakayoko, président de la CEI avant de préciser qu’il en est de même pour les dates des élections.
« Le congé du gouvernement ne veut pas dire qu’il n’y a pas de travail qui est fait. A preuve, la CEI a publié la liste électorale provisoire. Cela signifie que le travail se fait. Par ailleurs, la vie ne se résume pas aux membres du gouvernement », relève Alphonse Soro. Selon une source proche de la CEI qui cite le gouvernement, les législatives devraient se tenir dans la dernière semaine du mois de novembre prochain. Quant aux municipales et aux régionales, elle révèle que « rien n’a été décidé ». Cette source indique également qu’à ce jour au niveau de la CEI, l’accent est seulement mis sur l’organisation des législatives. « Nous planchons actuellement sur les législatives dont la date est au moins énoncée par le gouvernement. Le reste, on ne s’en occupe pas encore. La raison étant qu’on ne peut travailler sur des scrutins dont on ne sait encore rien », révèle-t-elle.
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