Le changement de la constitution que le président Alassane Ouattara veut opérer, vaille que vaille, en octobre 2016 suscite des interrogations sur ses réelles motivations. Surtout au sujet de l’introduction d’un poste de vice-présidence. Les Ivoiriens et autres observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire tentent de percer le mystère autour de cette farouche volonté du chef de l’Etat ivoirien.
Entre autres spéculations, l’opposant Climanlo Jérôme Coulibaly, secrétaire général du RPCI, membre de la coalition du non au referendum, a fait savoir que le président Ouattara nourrit le secret désir de céder le pouvoir à son vice-président en démissionnant. Le jeudi 27 octobre 2016, à son meeting du stade de Bouaké dans le cadre de la campagne référendaire, le président de la République a réagi à cette polémique «La meilleure récompense pour un leader politique, c’est de faire en sorte que les choses se passent bien quand vous allez quitter le pouvoir, et c’est que nous voulons faire. Vous savez, quatre années, c’est un long moment. Donc, je peux vous dire que je suis là pour les quatre années à venir et vous pouvez compter sur ma présence et mes décisions jusqu’au dernier jour de mon mandat. N’ayez pas peur. Certaines personnes me disent président on est rassurées quand c’est vous qui êtes là. Je suis là avec vous et vous pouvez me faire confiance», a déclaré le président Ouattara. Le chef de l’Etat ivoirien a confirmé sa volonté de ne plus laisser la place à d’autres en 2020.
« Nous avons l’ambition, le président Henri Konan Bédié et moi, de transférer le pouvoir à une nouvelle génération…Cela fait plus d’un demi-siècle que nous travaillons pour la Côte d’Ivoire, à l’intérieur comme à l’extérieur. Nous aussi, nous avons besoin de nous reposer. C’est pour cela, nous avons pris la décision qu’en 2020 ce sera une nouvelle génération que nous allons soutenir et qui sera aux affaires avec nos bénédictions. Je veux que cela soit clair», a-t-il déclaré au stade de la paix de Bouaké lors de son meeting retransmis en direct sur les ondes de la Rti.
César DJEDJE MEL
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