RFI : « Cette rupture est une libération, un soulagement… » Avez-vous déclaré samedi, à propos de votre divorce politique avec Laurent Gbagbo. Quel cap allez-vous donner maintenant au FPI, alors que vous êtes désormais seul maître à bord ?
Pascal Affi Nguessan : Nous continuons notre bataille pour consolider le parti, pour gagner les prochaines élections, pour réaffirmer notre identité, notre projet politique… C’est véritablement ces deux dimensions que nous allons poursuivre.
Lors des dernières législatives, en mars, vous avez eu deux sièges à l’Assemblée nationale, dont le vôtre. Les pro-Gbagbo, eux, en ont conquis dix-huit. Est-ce que ce n’est pas la preuve que Laurent Gbagbo est parti avec les cadres, les militants et les électeurs ?
Dix-huit, avec le soutien du PDCI-RDA… Et dans beaucoup de circonscriptions, ils ont bénéficié de l’investiture du PDCI. Deux, parce que nous étions dans un contexte de confusion, qui a démobilisé nos militants. Et je crois que le congrès du 13 novembre vient démontrer qu’après la rupture du 9, il y a une remobilisation de toute la classe politique, au niveau du Front populaire ivoirien, de tous les militants, et que certainement les élections à venir vont montrer le vrai visage du Front populaire ivoirien.
Est-ce que le FPI est prêt pour 2023, aujourd’hui ?
Nous devons continuer à nous préparer. Le congrès a montré que la mobilisation est de retour, que les militants se sont mis debout… Il convient maintenant d’accompagner ce mouvement sur le terrain, c’est le sens de la réorganisation du parti, de faire en sorte que nous ayons de meilleurs résultats en 2023, d’abord, et que nous puissions gagner l’élection présidentielle de 2025.
Vous serez candidat en 2025, à la présidentielle ?
Personnellement, oui. Étant donné que j’ai déjà été candidat en 2015 et 2020, ce serait une surprise que je ne sois pas candidat. Maintenant il appartiendra à a direction du parti - aux instances du parti - de décider si ces instances estiment que je peux continuer de porter le flambeau du Front populaire ivoirien.
Il y a un débat en cours depuis plusieurs semaines, en Côte d’Ivoire, sur la fameuse limite d’âge pour les candidats à la présidentielle qui serait à 75 ans – donc cela ne vous concerne pas, puisque vous aurez 72 ans en 2025 – mais est-ce que vous êtes favorable à cette mesure ?
Mais bien sûr, nous sommes favorables à cette mesure depuis 2000. Nous avons été à l’initiative de la limitation de mandats et d’un certain nombre de réformes de modernisation de la vie politique nationale : le vote à 18 ans, le bulletin unique, la limitation des mandats, etc., notre position n’a pas changé.
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