Cinq ministres issus du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), en l’occurrence François Amichia, Pascal Abinan Kouakou, Raymonde Goudou Coffie, Alain Richard Donwahi et Jean Claude Kouassi actuellement présents au sein du gouvernement Amadou Gon Cloulibaly III ont annoncé la naissance future d’un mouvement au sein de leur parti, dont le lancement aura lieu, le dimanche 23 décembre 2018, à la patinoire de l’hôtel Ivoire.
« Je suis PDCI, je dis non à la rupture », tel est le slogan des cinq ministres issus du parti du président Henri Konan Bédié qui ont animé un point de presse, le lundi 17 décembre 2018, à la salle casino de l’hôtel Ivoire.
Dans les propos liminaires, le ministre de la Ville et maire de la commune de Treichville, François Amichia, a indiqué que cette sortie est « dictée par l’évolution de l’actualité politique nationale de ces derniers mois. »
Ci-dessous sa déclaration devant la presse.
« En effet, depuis plusieurs mois maintenant, la tension qu’elle engendre, les angoisses qu’elle crée chez certains, les inquiétudes qui commencent à habiter de nombreuses investisseurs, la perte de repères qu’elle induit chez nos militants, les violences qu’elle a commencé à susciter ici et là, plus particulièrement à la faveur des récentes élections locales nous préoccupe …
Oui, cette situation oblige les acteurs que nous sommes, responsables importants de la vie politique nationale, œuvrant pour le redressement du pays depuis de nombreuses années, à nous inviter dans un débat, qui, aujourd’hui, nous interpelle tous.
Il devient indispensable que nous puissions agir avant que des débordements ne surviennent et ne remettent en cause la stabilité et la paix de notre pays. Nous avons tous trop souffert et le pays a payé un tribut trop lourd aux incompréhensions passées des acteurs politiques, qui ont ensuite généré des crises multiples qui elles-mêmes ont plongé le pays dans un quasi-chaos.
De quelque bord politique que nous soyons, garder le silence face à une telle situation serait nous faire des complices passifs d’une nouvelle crise aux conséquences plus dramatiques.
De nombreux militants de notre parti, le PDCI, inquiets de cette situation et des positions prises par nos instances nous ont approchés pour partager avec nous leurs inquiétudes.
C’est pour ces raisons qu’un certain nombre d’entre nous, au PDCI, conscient des risques que ferait courir à notre pays la rupture du dialogue avec nos frères et sœurs de la famille des Houphouëtistes, avons décidé d’agir.
Nous avons rédigé une déclaration qui résume notre lecture de la situation et avons fait partager son contenu aux membres de nos instances sur le territoire national afin de recueillir les signatures de ceux qui épousent cette position.
Si nous pensions que notre analyse et notre volonté de paix pouvaient être partagées par beaucoup, nous étions loin d’imaginer qu’un tel mouvement susciterait autant de signataires aussi rapidement, confirmant la volonté de tous de s’engager résolument dans un processus d’apaisement.
En effet, ceux-ci ont adhéré par centaines : des élus, des membres du Bureau Politique, des délégués départementaux et communaux, des secrétaires de sections jusqu’aux présidents de comités de base.
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