L’ex-président du Conseil constitutionnel, professeur Francis Wodié, a soutenu qu’il n’y pas de pensée juridique ivoirienne.
A l’initiative du Centre international pour le développement du droit (Cidd), un débat sur l’existence de la pensée juridique ivoirienne a opposé Professeur Francis Wodié au professeur Jacqueline Oble, tous deux spécialistes de droit. C’était ce mercredi 15 février 2017, dans les locaux de l’Université des lagunes, à la Riviera-Bonoumin.
Sur la question, l’ex-président du Conseil constitutionnel a soutenu qu’il n’y pas de pensée juridique ivoirienne. « Parler d’une pensée juridique ivoirienne signifie en connaître son autonomie, sa spécificité. Est-ce que ces conditions sont-elles réunies ? », s’est interrogé professeur Francis Wodié avant d’indiquer qu’il invite au débat.
Quant à Jacqueline Oble, professeur de Droit privé, elle s’est opposée à cette affirmation de son collègue. A l’en croire, toute société a toujours été dotée d’un ordre juridique. « Contrairement à mon collègue qui dit non, moi j’estime qu’il y a une pensée juridique ivoirienne. Cet ordre juridique est divers selon les organisations sociétales, les époques, les systèmes de pensée et différent selon les peuples. Donc, il existe une pensée juridique ivoirienne et africaine », a-t-elle justifié. Avant de préciser que toute société a besoin d’un minimum de texte qui est en principe fonction de la manière dont les populations se comportent.
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