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Politique

Pouvoir d’Etat : Hamed Bakayoko, le jour où le déclin a commencé

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Pouvoir d’Etat : Hamed Bakayoko, le jour où le déclin a commencé

Depuis un moment, on entend de moins en moins le tout puissant ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Et à l’égard de Soro Guillaume qui était considéré, il y a quelques mois comme son plus grand adversaire dans la course à la succession de Ouattara, on voit le golden boy faire profil bas. Sur deux apparitions publiques, Hamed Bakayoko se montre plus enclin à se réconcilier avec Soro Guillaume.

La première fois, c’était lors de la cérémonie d’hommage des fils du nord au Président Ouattara, à Korhogo. Ce jour-là, le Premier ministre Gon Coulibaly a demandé devant toute la Côte d’Ivoire à Hamed Bakayoko de se rapprocher de Soro pour qu’il y ait la paix en Côte d’Ivoire. Incroyable !

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le premier flic du pays, doit se réconcilier avec le président de l’Assemblée nationale dont le pouvoir est réduit par la Constitution de la 3é République, pour la paix en Côte d’Ivoire. Sur la photo, la posture d’Hamed Bakayoko par rapport à celle de Soro montre qu’il est celui qui doit vraiment faire le premier pas.

La seconde apparition date d’hier lorsqu’Hamed Bakayoko a été aperçu à l’aéroport au moment au Soro s’envolait pour une mission de travail en Egypte. Comme à Korhogo, c’est le ministre de l’Intérieur qui se donne plus dans le rapprochement conseillé par le Premier ministre.

Ce « déclin » du chouchou de madame Dominique Ouattara, si l’on peut ainsi considérer sa situation, a visiblement deux principales origines. L’avènement de la 3e République d’une part et d’autre part, la mutinerie de début janvier 2017.

En ce qui concerne le premier point, l’on s’aperçoit que l’avènement de la 3e République a porté un coup à Hamed Bakayoko. Il a vu ses pouvoirs réduits avec la nomenclature du pouvoir dans la nouvelle République. Hier, Hamed Bakayoko était la deuxième personnalité des différents gouvernements sous  Ouattara, derrière les Premiers ministres qui se sont succédé. La confiance du Président en lui s’est renforcée au point où le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pilotait parfois le Conseil de gouvernement. De sa position dans le gouvernement, Hambak était le cadre du RDR le plus proche du Président de la République, et donc son collaborateur le plus proche. L’homme à tout faire d’Alassane Ouattara.

Mais depuis la mise en place des autorités de la nouvelle République, Hamed Bakayoko a perdu des plumes. Désormais, il est la troisième personnalité du gouvernement et vient après le vice-président et le Premier ministre. Même si au niveau de son ministère, il garde son titre de ministre d’Etat et ses attributions.  Aussi, du fait de la présence du doyen Gon Coulibaly à la Primature, il n’est plus le cadre du RDR plus proche de Ouattara. Là aussi, il est encore plus éloigné de Ouattara. En plus, lui qu’on voyait comme le successeur à Ouattara en 2020, raison de sa rivalité avec Soro, n’apparait plus dans le schéma du RHDP, encore moins de celui du RDR. Et pour cause, Gon Coulibaly est là !

Une position qui l’affaiblit face à Guillaume Soro. Car bien qu’au regard de la nouvelle Constitution Guillaume Soro n’est plus le dauphin constitutionnel, en tant que Président de l’Assemblée nationale qu’il a obtenu de haute lutte, il demeure une personnalité incontournable. Le chef du législatif qui peut jouer le rôle de contre-pouvoir. Une arme entre ses mains pour faire chanter l’Exécutif, s’il le veut.

Le second point est un rapport de force, de puissance de feu, et est relatif aux mutineries dans l’armée en début d’année. En effet, à tort ou à raison, l’on a attribué cette mutinerie à Guillaume Soro. Une action qu’il aurait suscitée pour forcer à la main au RHDP pour son maintien à la présidence de l’Assemblée nationale. Et les conséquences de ces mutineries, s’il est vrai qu’il en est l’instigateur, suffisent pour montrer la force que constitue Guillaume Soro. Le pays s’est arrêté, l’économie s’est arrêtée, le ministre de l’Intérieur ainsi que le pouvoir Ouattara démystifiés. « Les hommes de Soro » ont montré les limites du système de sécurité mis en place par le gouvernement et le ministre de l’Intérieur. Ils font régner une sorte d'épée de Damoclès sur la tête du régime Ouattara.

Face à un tel tableau, la sagesse recommande l’humilité. Une armistice avec l'adversaire. Et c’est ce que semble faire Hamed Bakayoko tel qu’on peut le voir dans ses efforts de faire la paix avec Guillaume Soro. On aurait dit qu’il est inspiré par la parabole de Jésus en Luc 14 v 28-32.  Une humilité qui pourrait le grandir, car enseigne la Bible : « l’humilité précède la gloire et l’orgueil précède la chute ». 

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