Huit (8) ans après la fin de la crise post-électorale, les échéances électorales de 2020 suscitent des inquiétudes au regard du climat socio-politique actuel.
Ces inquiétudes sont entretenues par la violence verbale ou physique, l’incitation à la haine, l’intolérance et le mépris de l’autre. Jeudi 4 avril 2019 à Abidjan-Riviera palmeraie, à l'ouverture des travaux du colloque international du Conseil fédéral des Tidjanis en Côte d'Ivoire ( Cofetci), la ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale, et de la Lutte contre la pauvreté, Professeur Mariatou Koné, a appelé les politiciens à la mesure. « Dans ce contexte socio-politique tendu, les enjeux liés à l’élection présidentielle de 2020 ne font qu’exacerber les inquiétudes et les angoisses des populations qui aspirent à vivre en paix », a interpellé Mariatou Koné, invitant les politiques à mettre balle à terre, car explique-telle : « la politique, ce n'est pas la guerre ».
Le membre du gouvernement a salué la tenue du colloque dont le thème est « la Tariquat tidjaniya et sa contribution à la cohésion sociale ». Elle a trouvé que la rencontre arrivait à point nommé dans un contexte où la Côte d’Ivoire fait office de bonne école sur le plan international, en matière de développement et de cohésion sociale. La préservation des acquis, aux dires de la ministre, commande « d'éradiquer des maux » tels que « l’extrémisme violent, le sectarisme et l’intolérance (...) dans nos comportements individuels, tous nos agissements collectifs dans nos communautés, dans nos nations respectives pour apporter un souffle de développement partagé ».
Procédant à l’ouverture des travaux au nom du vice-président de la République, le ministre de la Fonction publique, Issa Coulibaly, a souligné que la cohésion sociale est un long processus. Il comprend aussi bien la réconciliation que la consolidation de la paix. Pour prévenir les fractures sociales, les acteurs politiques ont été invités à un dialogue inclusif sur les sujets sensibles tel que la réforme de la Cei, qui cristallise les attentions. Le ministre Issa Coulibaly a dit compter sur les propositions pertinentes qui sortiront des travaux et qui seront soumises à l'Assemblée nationale en vue d'une « Cei consensuelle » qui rassure tous les acteurs politiques. Le Cheick Aïma Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams en Côte d'Ivoire, a fait recours aux Saintes écritures. « Le coran nous invite à être solidaire dans le bien et à la piété. (...) Être pieux, c'est ordonner le bien et interdire le mal », a sensibilisé le guide religieux.
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