« La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin et n’a pas l’intention de le faire », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, lors du point-presse qui se tient après le Conseil des ministres.
« La Côte d’Ivoire est une terre d’hospitalité, une terre d’accueil. C’est ici que les pays qui ont quelques difficultés voient leurs ressortissants venir. Nous avons près de 60 000 Burkinabè qui ont fui les actes de terrorisme dans leur pays.», a ajouté M. Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication.
« Notre sol héberge un peu plus de 3 millions de Burkinabè. Nos peuples ont des relations historiques. Ces peuples vont demeurer. Il n’y a donc pas de raison de mener quelle qu’action qui puisse diviser ces populations », a-t-il poursuivi.
Selon le porte-parole du gouvernement, il n’y a que les autorités burkinabè qui puissent en dire davantage sur cette présumée opération de déstabilisation dont une partie des meneurs serait partie de la Côte d’Ivoire.
« Ce sont les autorités burkinabè qui nous ont informés. Elles doivent en savoir plus (…) », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien, précisant que ‘’ce n’est pas nouveau’’, allusion faite aux accusations portées indirectement contre la Côte d’Ivoire.
Le lundi 23 septembre 2024, dans une déclaration faite à la télévision nationale burkinabè, la RTB, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait annoncé le ‘’démantèlement’’ d’un réseau, qui impliquerait des ressortissants burkinabè visant à l’étranger et dont l’objectif était de déstabilisation leur pays.
« Le troisième groupe, venu du territoire ivoirien, avait pour objectif de mener des attaques dans la zone de Mangodara, pour disperser nos forces combattantes. D’autres groupes devaient cibler l’aéroport pour bloquer tout renfort extérieur, notamment la pose de tout aéronefs amis », avait soutenu le ministre burkinabè selon qui, d’autres meneurs du projet, seraient partis du Niger.
A en croire Mahamadou Sana, parmi ces citoyens burkinabè qui seraient à la manœuvre dans ce ‘’projet de déstabilisation’’, figure l’ancien chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, renversé deux ans plus tôt par le capitaine Ibrahim Traoré.
Les autorités militaires avaient également avancé les noms des anciens ministres Djibril Bassolé, Alpha Barry ainsi que de Newton Hamed Barry, ancien président de la Commission électorale burkinabè.
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