
Mercredi 5 avril 2017, la parole est revenue au Conseil de Blé Goudé pour interroger le témoin Yaké Evariste. C’est Me Zokou Seri, avocat au Barreau de Bruxelles, qui a mené le contre interrogatoire.
N’ayant pas pu faire démentir les accusations du témoin qui a confirmé que c’est Blé Goudé qui a dit « à chacun son Français » et aussi « si tu vois quelqu’un habillé bizarrement avec des amulettes, c’est un assaillant » sur les ondes de la télévision ivoirienne, l’avocat de l’ex-ministre a tenté de le présenter comme un individu peu crédible, un politicien frivole, papillonneur, qui sèche son habit là où le soleil brille.
Il a retracé son parcours politique depuis Robert Guéi, puis Laurent Gbagbo et enfin Alassane Ouattara. Yaké Evariste a affirmé avoir collaboré avec le général Guéi parce qu’il est l’ami de son père, lui-même ami des enfants du général, et surtout parce ce dernier étant issu de son peuple, il voyait une occasion de développement de sa région.
Concernant Laurent Gbagbo, le témoin a expliqué que l’ex-président accusé par la CPI de crimes contre l’humanité « est un démocrate ». Qu’il a été convaincu par le programme de société de Laurent Gbagbo que lui a présenté l’ex-ministre Lida Kouassi.
Pour ce qui est de son adhésion au RDR du retour d’exil après la chute de Laurent Gbagbo, Yaké Evariste a assuré qu’il a accepté la main tendue de Ouattara aux exilés. A travers la main tendue du Président Ouattara lors de son investiture, Yamoussoukro, le témoin dit qu’il avait vu en lui Félix Houphouët Boigny.
C’est pourquoi au terme de l’interrogatoire en cette première session d’audience du jour, Me Zokou a demandé au témoin si Laurent Gbagbo est toujours son « champion » comme il l’appelait, ou s’il demeure toujours gbagboïste. A cette question, Yaké Evariste répond : « J’ai beaucoup de respect pour le président, mais je milite dans un autre parti ».
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